SONGKHLA
Le
mercredi 20 décembre, vers midi, nous entrons dans le port de Songkhla.
Le port
est une rivière par laquelle un lac rejoint la mer : la couleur de l’eau
en témoigne.
C’est
bien l’Asie : un dragon nous souhaite la bienvenue.
Le dragon cracheur
d’eau contribue-t-il à l’élévation du niveau de la mer ?
Dès le
début du port, le quai est occupé par des bateaux de pêche.
Puis il
est saturé : j’ai compté jusqu’à douze bateaux à couple.
Un soir, celui qui était en
deuxième à partir du quai a pris la mer : jolie soirée pour les dix
autres.
Le
milieu de la rivière est occupé par des poteaux utilisés pour la pêche.
Après
avoir remonté le courant sur 2.5 miles, le capitaine me mouille entre deux
rangées de ces poteaux : je suis ainsi à l’abri du trafic maritime qui est
intense de jour comme de nuit.
Les
formalités vont occuper le capitaine toute la journée.
Les agents de
l’immigration, des douanes et de la capitainerie ont beaucoup cherché pour
trouver les bons formulaires applicables à un bateau de plaisance : le voilier
est très rare à Songkhla. La plupart des fonctionnaires ne parlent que Thaï,
les formulaires sont également en Thaï … et mon carnet d’identification
uniquement en français. Qui a dit que l’anglais envahissait tout ?
Tout ces
gens se sont démenés avec le sourire pour que nous soyons admis au
Royaume de Thaïlande. C'est fait en fin d’après-midi.
L’ambiance
en ville a agréablement surpris le capitaine.
Derrière l’agitation et le
désordre apparent …
… il y
a beaucoup d’organisation, de respect des règles et de respect des autres.
Les
scooters sont alignés comme pour la parade.
Songkhla
est un port actif pour le trafic national.
Les étrangers étant rares, les
informations sont rédigées uniquement en Thaï.
Tout
est écrit en thaï avec l’alphabet thaï. Dans la rue, on peut facilement deviner
s’il s’agit d’une école, d’un commerce, d’un hôpital ou d’un temple.
Face au
menue du restaurent où à une boite de conserve, il ne reste que l’instinct.
Le
côté mer de la ville : c’est le lieu de promenade des familles.
Banc et
siège pliant ne sont pas de mise dans ce pays où tout le monde s’assied sur les
talons ou en tailleur.
La
veille du départ, nous descendons la rivière jusqu’à l’avant-port.
L’idée n’est
pas originale : les pêcheurs qui doivent partir au petit jour font de
même.
Eux
partent réellement au lever du jour. Quand mon capitaine ouvre un œil, la
plupart des bateaux de pêche sont en mer.
DE
SONGKHLA A KOH SAMUI
Mercredi
27 décembre à 7h45 : nous sommes dans le chenal.
Toutes
les marines sont représentées dans ce chenal : commerce, pêche, plaisance
… manque la royale.
Les peintures
sont irréprochables sur les barques de pêche.
Chacune est une œuvre d’art qui
aurait sa place dans une galerie.
Navigation
à voile et vapeur toute la journée jusqu’à 17 heures, puis le vent monte à huit
nœuds ce qui me permet d’avancer à la voile uniquement.
Deuxième
jour de mer
Le vent s’est renforcé pendant la nuit et le capitaine a pris un ris
dans la grand-voile.
Son sommeil est très fractionné : les flottilles de
pêche sont nombreuses et mon cap doit être fréquemment modifier pour éviter les
collisions où d’être pris dans une ligne, voire un chalut.
La
matinée se passe au portant, sous génaker et par grand beau temps.
Le rêve
jusqu’à …
… midi
où un grain de pluie qui durera jusqu’au soir fait tomber la visibilité à une
centaine de mètres.
Le vent est coupé par la pluie. A 13h30, mon ancre tombe
devant la plage de Bo Put, sur la côte nord de Koh Samui.
KOH
SAMUI
Il
faut attendre le lendemain pour avoir une bonne vue de la baie et des collines
boisées en arrière-plan.
Le
mouillage est tranquille. Je suis entouré de quelques voiliers et petites
vedettes rapides qui font du charter à la journée.
En un mot, l’endroit me
plait ainsi qu’au capitaine.
Le
soleil se couche ce soir sur le dernier jour de l’année de notre calendrier
occidental.
C’est
pleine lune pour cette nuit soit complète.
A
minuit, vacarme et lumière.
Nous sommes en 2018.
Bonne année à toutes et à
tous.
Pour
ce changement d’année, Yves a trouvé refuge dans cette petite maison …
… ou
il a fait bombance à la mode thaïlandaise.
Derrière
la plage et sa ligne ininterrompue de resorts, il y a une rue …
… qu'il
est difficile de traverser en fin de journée, à l’heure où les travailleurs
rejoignent leurs domiciles.
Tout
le long de cette rue se succèdent loueurs de scooter, laveries, agences de
voyage, bars, salons de massage, superettes et restaurants.
Rien ne manque pour
la vie puisqu’il y a une quincaillerie.
Au
bout, à 1,5 km en direction de l’aéroport, le marché : fruits, légumes,
viandes et poissons. Et des spécialité locale tel que les crapauds vivants.
Un peu
après le marché se trouve un vaste temple bouddhiste. Avec un bouddha géant.
Après
cela, la nature reprend ses droits. Bien qu’en regardant de près, l’homme
grignote ces droits.
Le
mouillage de Bo Put est si agréable au capitaine qu'il m'a laissé m'y détendre
pendant plus d'une semaine.
Sylvie
est arrivé de Montpellier (par avion bien sûr) et a pris ses quartiers à bord.
Tour
de l’île en scooter : c’est le moyen de transport le plus répandu.
Passé
les grands sites touristiques de Chaweng et de Lamai Beach ils font halte au
temple bouddhiste de Wat Ratchathammaram.
Beaucoup
de rouge et d’or, de guirlandes et d’attentions dans les détails.
Un régal pour
les yeux dans un lieu d’une grande quiétude.
Ça y
est : moi aussi je bouge.
L’ancre est de retour sur la poutre et nous
suivons la côte de Koh Samui dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
pour rejoindre Nathon.
Je suis mouillé près du môle.
C’est
ici que se trouvent les autorités portuaires et les douanes. Ils avaient demandé
au capitaine de passer les voir lorsque nous quitterions Koh Samui.
Ils ont
changés d’avis : la visite n’est plus nécessaire.
Nous
sommes au point d’attache du cordon ombilical qui relie l’île au continent.
Des
petits bateaux font des navettes avec des passagers.
Des
plus gros transportent aussi des passagers, mais également le fret et les
véhicules.
DE KOH SAMUI A L'ARCHITEL DE ANG THONG
Nous repartons dès le lendemain : je laisse ma place au paquebot.
Sylvie joue l'autopilote attentif.
Comme eux,
elle affronte stoïquement les grains.
Nous
avons le cap sur l’archipel des îles Ang Thong.
Le continent apparaît devant, avec
un relief haut et très dentelé.
Notre
route suit la route maritime qui relie Koh Samui à Surat Thani.
Des ferries
fumants et joliment décorés nous croisent ou nous doublent.
La
première île que nous visitons est Koh Nok Taphao.
Après un début de navigation
au près dans un vent de 5 nœuds, il tombe complétement.
Nous terminons cette
traversée de 20 miles au moteur.
A 15
heures, je suis mouillé face au petit village, sur la côte ouest de Koh Nok
Taphao.
A suivre …
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