KOH
NOK TAPHAO
8
janvier 2018
Je suis mouillé à Koh Nok Taphao, face à sa jetée en béton,
doublé d’un ponton en plastique.
Le plastique, c’est plus pratique pour
débarquer.
Le
trafic de passager ne concerne que les habitants de l’île ; il se fait en longtail.
Et
le petit ponton flottant est à la bonne hauteur pour ces bateaux au faible
franc-bord.
Aussitôt
débarqué, le propriétaire et constructeur de l’unique hôtel accueille Sylvie
et Yves.
Il faut poser pour la photo devant son établissement qui est en cours
de construction.
Après
avoir offert un verre d’eau fraiche en signe de bienvenue, il leur prête des
VTT pour visiter son île.
Il y a
une route en béton …
… qui
suit le littorale, au pied de la falaise.
A un
endroit, l’accès à des roches est aménagé avec une passerelle.
Dans un style
très asiatique.
La
route va jusqu’à la pointe sud de l’île : 1,5 km et autant pour le retour.
Pas étonnant qu’aucune voiture n’y circule : le moteur n’aurait pas le
temps de chauffer.
Après
avoir restitué les vélos, c’est à pieds qu’ils pénètrent dans le village.
Pas
de bar, ni de restaurant, salon de massage, superette, quincaillerie, laverie :
un seul commerce fait épicerie – quincaillerie.
Chaque
maison est entourée de jarres en terre cuite et en plastique pour stocker
l’eau.
Le plastique c'est quand même pratique.
Les
maisons sont d’une architecture très simple, et les jardins sont soignés et décorés.
Après
les lieus d’habitation sont regroupés l’hôpital, l’école et le temple.
Tout pour le corps, l'esprit et l'ame en un même lieu !
Des
jeunes filles se chargent de guider et d’informer nos voyageurs.
Visite
de l’école, puis du temple.
Tout est très propre et bien entretenu.
Cette
belle journée sait se termine sur un coucher de soleil rayonnant.
Le
lendemain matin, l’équipage m’abandonne de nouveau, seul en plein soleil.
Les
longtails subissent le même sort sur la plage.
Seuls les chanceux et les
malades sont tirés à l’ombre des arbres.
Longue
promenade à terre, à pieds aujourd’hui. La route fait presque le tour de l’île.
Mes deux marcheurs font demi-tour quand la route s’arrête net face à la forêt.
Les
habitants de Koh Nok Taphao les plus téméraires (ou les moins timides) viennent
me visiter en fin de journée.
Le langage des signes et des mimiques complète
les rudiments d’anglais.
Puis
chacun s’en retourne chez soi avant la nuit.
Jeudi
11 janvier
Nous nous arrachons à regret de Koh Nok Taphao, et mettons cap
vers le nord de l'archipel.
Le
ciel est nuageux, il y a peu de vent.
Avec l'appui du moteur, nous laissons Koh Som à
tribord, Koh Wua Chio à bâbord, puis Koh Chueak à tribord.
Le
capitaine m’engage entre Koh Phuluai et Koh Tao Pun avant de changer d’avis et
de laisser cette dernière sur tribord.
A 14
heures, nous arrivons sur la côte ouest de Koh Wua Ta Lap.
Il pleut et la
visibilité est mauvaise.
Les
pêcheurs se sont mis à l’abri.
Le capitaine décide de faire comme eux.
Le
mauvais temps existe aussi dans le golfe de Thaïlande et il faut savoir le
saluer.
Nous
sommes mouillés par 9 mètres de fond.
Les plus petits bateaux s’approchent de
la plage et les très petits sont sur le sable.
Il n’y a pas de houle dans cette
baie pourtant très ouverte.
KOH WUA TA
Vers
16 heures, à la faveur d’une accalmie, le capitaine décide d’aller voir plus
loin.
Nous prenons le passage entre Koh Wua Ta Lap et Koh Wua Ta Lum.
Nous
entrons au milieu d’un groupe d’île qui bouchent l’horizon …
… et
l’ancre est jeté face à une plage de la côte Est de Koh Wua Ta Lum.
La
protection des autres îles est réelle mais insuffisante pour que la baie soit
calme.
Toute la nuit je danse au bout de ma chaine.
Dès
8h30, nous repartons au moteur visiter les îles qui nous entourent et voir si
il existe un meilleur mouillage.
Le
vent de nord nord-est souffle entre 15 et 18 nœuds.
Heureusement les îles
empêchent la mer de se former.
Nous
montons jusqu’à Koh Hin Dap …
… puis
revenons en passant au nord de Koh Wua Katang.
Passage
entre Koh Pae Yat et Koh Wua Ta Lum pour longer la côte Ouest de cette dernière
…
… pour
finalement mouiller vers 10 heures dans la baie qui est à l’opposé de celle où
nous étions ce matin.
Pour trouver le bon mouillage par mauvais temps, il
suffit de repérer où se trouvent les bateaux de pêche et c’est gagné.
Nous y
restons toute la journée : il fait un temps à ne pas mettre un bouddhiste
dehors.
Chacun
vaque à ses occupations sur son bateau.
Plus le bateau est grand, plus il y a
d’activité, bien entendu.
Le
lendemain matin, à 7h45, le capitaine met en route.
Il veut relier Koh Tao, à
30 miles dans le nord nord-est.
Les pêcheurs nous regardent partir : ils
restent sur place.
Passé
la pointe nord de l’île, je suis au près serré sous grand-voile au 1er
ris et foc roulé au 2ème point. Koh Nai Put est laissé sur tribord.
Un
court clapot me fait souffrir. Le capitaine souffre avec moi. Le vent fraichit
encore : 25 à 28 nœuds. Le 2ème ris est pris dans ma
grand-voile.
A
9h30, l’escale de Koh Tao est rayée des objectifs : le fort vent contraire
a gagné.
Virement de bord, passage sous le vent de Koh Lao Yu.
Ce ne
sont pas les îles qui manquent dans le coin, alors pourquoi viser celle qui est
inaccessible aujourd’hui ?
Cap sur Koh Phangan à une allure débridée .
Mon
ancre tombe en baie de Thong Sala un peu avant 14 heures.
Nous retrouvons la
civilisation avec le trafic continue des ferries.
Le doux archipel de Ang Tong
semble déjà très loin.
A suivre ...
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