vendredi 20 avril 2018

LE TOUR DU GOLFE DE THAILANDE - LE CAMBODGE

DE THAILANDE AU CAMBODGE


 
 
Nous nous éloignons de Koh Samui.
Nous sommes le 23 janvier au petit matin.

 
 
J’avance au moteur : le vent de d’ouest « souffle » entre 3 à 4 nœuds dans les rafales ce qui ne gonfle pas mes voiles.

Nous entamons un tour du golfe de Thaïlande dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Une règle administrative qui nous oblige à un départ précipité : le capitaine avait prévu de faire le tour dans l'autre sens.

 
La première étape est la traversée du golfe d’Ouest en Est ,entre la péninsule thaïlandaise et le Cambodge.

 
 
 
 
Vers 16 heures, un vent de sud-ouest de 8 nœuds permet de naviguer sous voile.

 
 
 
A 18 heures, le moteur doit reprendre du service : le vent est retombé à moins de 5 nœuds.
Deuxième jour de mer
Toute la nuit le moteur tourne, avec juste un arrêt vers 1 heure du matin pour dégager un sac plastique pris dans l’hélice. Il y a beaucoup de bateaux de pêche autour de nous, excepté dans le champ pétrolier orienté nord-sud au milieu du golf.
A 8 heures du matin, je navigue comme un voilier jusqu’à …
… 9 heures et l’arrivée d’un grain de Sud-est à 20 nœuds : à prendre un ris dans la grand-voile et à rouler le foc au premier point.
 

 
 
 
 
Puis le vent se stabilise autour de 7 nœuds : la toile est renvoyée et j’avance à la voile et à la vapeur avec les vagues de face.

 
 
En fin d’après-midi, le gas-oil stocké dans les jerricans est transféré dans le réservoir du moteur tribord.
 
Le temps de demoiselle permet l’opération sans une goute sur le pont.

 
Depuis le départ de Koh Samui, il y a toujours beaucoup de pêcheurs autour de nous.
 
Il ne fait pas bon être poisson dans le coin. Ni navigateur solitaire : la veille doit être permanente pour éviter l’abordage.

 
Au coucher du soleil, nous sommes à 20 miles de Koh Rong. Cette île est sur notre route. Le capitaine décide d’y faire escale. Nous continuerons demain vers Kampong Saom, anciennement Sihanoukville.
 
A 22 heures, je suis mouillé dans le Sud-est de Koh Rong.
Dans le livre de bord, le capitaine note : « A terre, c’est las Vegas ».
 
 
Pour faire les 206 miles depuis Koh Samui, il m’a fallu 38 heures, et seulement 3 heures à la voile.
 
LE CAMBODGE
 

 
Au lever du jour, le capitaine observe l'île à la jumelle.
L’infrastructure est plus touristique que traditionnelle : ce n’est pas Las Vegas mais ça voudrait bien.
 
Nous levons l’ancre à 8h30 pour faire les 16 miles qui termineront cette traversée.

Nous passons voir le mouillage entre l’île Koh Pos et la ville. Il y a un autre voilier au mouillage, mais il n’y a personne à bord.
 
Le capitaine décide d’aller voir la marina sans s’arrêter ici.

 
La marina est au fond d’une vaste étendue de côte ceinturé par une digue en enrochement au ras de l’eau.
Ce port fait plus d’un mile de long.

Au fond, la marina qui se résume à un ponton en béton exposé au vent et au clapot. Nous jetons l’ancre devant à midi. Aucune activité n’est visible.
 
A 14 h, le capitaine débarque. Il y a une place pour moi, entre le ponton et le quai. Le capitaine n’est pas très emballé par cet environnement en pur béton.
Nous repartons.

 
Finalement, je suis mouillé face à la plage de Sihanoukville, près du quai des paquebots.
 
 
Un superbe buffle se baigne à la plage. Il reste toujours là puisqu’il est en bronze.

 
 
Le capitaine débarque en annexe sur une estacade.
 
En face, il y a le bureau d’une agence maritime qu’il est recommandé d’utiliser.

 
A l’agence, le capitaine apprend que son visa électronique n’est pas valable ici.
Pour les douanes, c’est très cher pour une durée de 15 jours maximum.
 
L’agence recommande au d’aller Koh Kong où les formalités seraient plus simples.

 
Nous repartirons demain matin.
 
Yves profite de la proximité des infrastructures hôtelières pour y passer sa première soirée sur le sol cambodgien.
 
Ce qu’il en voit correspond à ce qui existe dans tous les hôtels de classe internationales : ce n’est pas le Cambodge.

 
 
 
Koh Kong est situé à 80 miles vers le nord.
 
A 7h30 le lendemain, nous quittons Sihanoukville sans avoir visité cette ville.

 
 
 
Nous commençons la navigation sous génaker, poussé par un vent d’Est de 9 nœuds.

 
 
Puis le vent faiblit et le moteur tribord reprend du service.
Nous croisons beaucoup de bateaux de pêche pendant la journée de navigation côtière.
 
L’après-midi, le vent revient et je navigue à la voile pur sans diesel ajouté.
Le capitaine décide d’un arrêt pour la nuit derrière la pointe de Koh Kussat, face au village du même nom. A 17 heures, nous virons la pointe. Il y a trois bateaux au mouillage.  Deux partirons pêcher quand la nuit sera venue.
 

La nuit dans cette baie est très calme : pas de vague, pas de musique.
 
Au lever du jour, un vieil homme nous rend visite.
Il est très curieux : il me touche, caresse mes boiseries, vérifie la solidité avant de poser un pied. 
 
mais il faut partir : à 7h30, l’ancre est sur la poutre.

 
 
Comme hier, le vent d’Est qui pousse dans mes voiles s’essouffle et nous naviguons une partie de la journée au moteur.
 
A 13h30, nous entrons dans le Klong Kas Po. L’enrouleur de foc se bloque : une visite en tête de mât s’imposera.

 
 
Nous remontons ce bras de mer sur 3,5 miles.
 
Nous passons devant le village de Koh Yor.

 
 
 
Puis nous longeons la ville de Koh Kong

 
 
 
Nous approchons du centre-ville : des immeubles apparaissent derrière le quai

 
 
 
 
500 mètres avant le pont, le capitaine mouille mon ancre : difficile d’aller plus loin.

 
Sur la berge, il y a des restaurants avec estacade. Cela fait l’affaire pour débarquer les pieds secs.
 
Yves choisit le ponton du café Laurent, recommandé pour les navigateurs.

 
 
 
Le pont qui barre la rivière mène directement à la frontière thaïlandaise.

 
 
Je suis régulièrement encerclé par un filet.
 
Jamais je ne me suis laissé prendre

 
Le capitaine monte dans le mat pour mette de l’huile dans les rouages de l’enrouleur.
 
D’en haut, Il est difficile de comprendre le plan d’architecture urbaine. Le mieux est de mettre des chaussures de marche. Il part visiter.

 
 
Les deux roues sont beaucoup plus nombreux que les quatre roues.
 
Pour traverser les rues, Yves doit reprendre des réflexes déjà oubliés : le Cambodge roule à droite !

 
 
 
Le centre-ville est autour du marché.
 
Le commerce y est envahissant comme souvent en Asie.

 
Les ateliers de réparation de moto et scooter sont partout.
 
Il y a en fait beaucoup d’atelier de réparation d’un peu toutes les spécialités : il paraît qu’au Cambodge, on recharge même les briquets jetables.

 
 
Habitat sur terre ferme et habitat sur l’eau. Les bateaux font un peu plus parti de la famille

Dimanche, le capitaine rencontre l’agent pour effectuer les formalités.
L’immigration : il faut se rendre au poste frontière, distant d’une vingtaine de kilomètres. Là, pour 20 dollars il est possible d’avoir l’entrée et pour 20 dollars de plus la sortie. Yves paie les deux, plus le trajet plus la commission de l’agent : un tampon est nécessaire sur son passeport pour retourner en Thaïlande.
Les douanes : c’est 400 dollars qui tombent à 360 après palabre. Le capitaine refuse de payer.
En 2017 Transparency International a classé le Cambodge 161e sur 180 pays dans son indice de perceptions de la corruption ; cette place semble largement méritée.
 
 
 
 
Après avoir annoncé à l’agent que nous partirions le lendemain, espérant ainsi brouiller les piste si nécessaire, nous levons l’ancre en fin de journée, sans tambour ni trompette.
 
 
 
 
 
Nous descendons la rivière sans encombre …

… et sortons du chenal juste avant la tombée de la nuit parmi les bateaux qui partent en pêche.
 
C’est au petit large, dans un vent de Ouest Sud-ouest que nous filons vers Koh Kut, la première île thaïlandaise à 26 miles dans Nord-ouest.
A 23h30, après une approche prudente, je suis mouillé en baie de Ao Salat.
 

  
THAILANDE : LE RETOUR
 

 
 
C’est avec un plaisir d’enfant le matin de Noël que le capitaine découvre le paysage qui nous entoure au lever du jour.

 
 
 
Nous sommes très proche du petit port de Salat, placé sous la surveillance tranquille d’un grand bouddha.

 
 
Koh Kut n’est pas un port d’entré. Un débarquement avant de faire les formalités est illégal.
 
Nous repartons donc à 8h30 vers Laem Ngnop.
 
Le vent dort encore : le moteur le réveillera peut-être.

 
 
Par le travers de Koh Mac, nous croisons un petit remorqueur qui travaille dûr : il tracte quatre barges.


 
Après le banc Richelieu, nous embouquons le passage entre Koh Maisi Lak et Koh Mo Nok, puis continuons entre le continent et Koh Chang.

 
 
Un peu avant 16h, je suis mouillé près de la jetée du port de Laem Ngop dans trois mètres d’eau.
 
C’est le retour en Thaïlande : comment se passeront les formalités d’entrée au Royaume ?

A suivre ...










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