KOH
PHAGAN
Samedi
13 janvier 2018
Je suis mouillé entre les deux môles du port, face à un
troisième môle, qui lui est détruit.
Les
bateaux de pêche ne sont pas au travail : le vent souffle encore trop
fort.
Leur organisation au mouillage : l’un
d’eux jette son ancre et les autres se mettent à couple de lui. Ils forment
une grappe.
J’ai
une grappe sur tribord et une sur bâbord. La grappe tribord à un bout à quai ;
elle le largue vers 20 heures.
Je passe la nuit dans une grande
promiscuité !
Heureusement il y a toujours un marin qui veille et qui me
déborde chaque fois que nécessaire.
Depuis
la petite plage qui est devant moi, l’accès à la ville se fait par une allée majestueuse
bordée d’arbres au moins centenaires.
La
ville de cette île réputée pour ses « Full Moon Party », qui sont étendues aujourd’hui
au premier quartier, à la demi-lune, au dernier quartier et la nouvelle lune.
Ainsi lorsqu’une personne arrive le lendemain de la pleine lune, elle n’a pas à
attendre 29 jours, 12 heures et 44 minutes pour la fête suivante.
Les
équipements touristiques inclus bien sûr les massages. Il y en a pour …
…
toutes les bourses.
L’équipage
a loué un scooter et a pris la route côtière vers le nord.
Après
avoir longer quelques magnifiques resorts, …
… ils prennent
un chemin qui descend à la mer …
… et
retrouvent Michel et Dany.
Je me souviens bien d’eux : ils étaient présent
à mon baptême et ils sont passés à mon bord les 5 et 6 août 2010.
Depuis
une quinzaine d’année, les turbulents animateurs du WC² (Wind Club Camarguais)
passent ici les rudes mois où le mistral glace hommes, chevaux et taureaux aux
Saintes-Maries-de-la-Mer.
Après
la visite commentée de leur paradis, …
… ils
s’installent devant quelques rafraichissements faiblement alcoolisé (mais quand
même) pour commenter tout ce qui peut être commenté.
Et même le reste.
Le
soleil en a marre de les écouter : il part se coucher.
Le
lendemain, Michel et Dany se transforment en guides avisés pour une visite de
l’île, à scooter bien entendu.
Le
route est très bonne,
Le
paysage est magnifique.
Koh
Phangan fait une dizaine de kilomètres de large : ils atteignent
rapidement la côte Est.
Une
belle plage dans une jolie baie génère des resorts.
Les bungalows sont disséminés dans la nature.
L’accès
à celui-ci se fait par un pont qui enjambe une petite rivière …
… le
tout est de facture très locale.
D’ailleurs,
les varans s’y sentent chez eux.
Un
port naturel accueille deux ou trois long tails.
Le
propriétaire de l’un d’eux est très amoureux : l’élue de son cœur
viendra-t-elle voir l’hélice ?
Retour
sur la côte Ouest en passant par le nord de l’île.
Les
routes sont jalonnées de petits temples bouddhistes en bois, un peu comme les calvaires
de granit en terre bretonne .
Retour
à bord : le capitaine a toujours mon hélice bâbord neuve dans un de ses
coffres.
Il a la ferme intention de la mettre à son poste.
Il
existe une lagune très protégée. C’est devant chez Stéphane qui tient le Baan Manali Resort.
Ancien moniteur de voile toujours pratiquant, il indique à Yves la passe pour accéder à son petit port naturel.
Pour l’atteindre, il faut passer la barrière
de corail : 1,70 mètres d’eau à pleine mer ; puis dans la lagune, il
y a 1.50 mètres de fond.
Me
voilà amarré par la poupe au seul arbre de la langue de sable.
Dès
que je suis un peu posé et bien immobilisé, le capitaine se met à l’eau équipé
du narguilé.
Les outils sont prêts, y compris la clé dynamométrique qu’il
aurait fallu utiliser lors du premier montage.
L’ancienne
hélice est déposée ; la nouvelle est installée et serrée.
Mais il reste un
jeu important !
Après de longue recherche dans ses souvenirs et sur
Internet (ou l’inverse), le capitaine découvrira qu’une entretoise a été
perdu en même temps que l’hélice. La nouvelle hélice est à poste mais …
inutilisable, sauf en marche arrière et en cas d’urgence.
Je
passe la nuit sur place : il faut attendre la pleine mer du lendemain pour
ressortir.
Le 18
janvier, nous quittons Koh Phangan …
… pour
rejoindre Koh Samui.
Il y a 10 miles entre les deux mouillages. Ils sont faits
au moteur, le tribord bien sûr.
Quelques
jours plus tard, Sylvie reprend l’avion.
Aujourd’hui, tous les chemins ne
mènent plus directement à Rome : elle doit passer par Hong Kong pour rentrer à
Montpellier.
Ce même 18 janvier,
le capitaine s’est rendu au bureau de l’immigration pour obtenir une extension
d’un mois de son visa qui se termine le 19.
Refus de l’officier d’immigration
au motif qu’il fait parti de l'équipage sur le bateau.
S’il était arrivé en
avion, il n’y aurait pas eu de problème.
Il nous faut quitter la Thaïlande
immédiatement.
Le
seul pays facilement accessible d’ici est le Cambodge.
C’est de l’autre côté du
golfe de Thaïlande, à 200 miles environ.
Le 23
janvier, nous quittons Koh Samui pour Sihanoukville.
Quelques jours en
clandestins n’ont pas empêché le capitaine de dormir.
Mais le départ de
Thaïlande est quand même précipité par les règles administratives qui ignorent
tout de la météo.
Ce n’est qu’un « au revoir », Thaïlande.
A suivre ...
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