LAEM
GNOP
Je suis mouillé à 200 mètres dans l’Est de la jetée de Laem Gnop.
Zig-zag de l'histoire ? Le village est une enclave musulmane dans ce pays bouddhiste.
Quelques
bateaux viennent pêcher autour de moi. Le poisson est ici ou c’est juste de la
curiosité ?
Un hautfond s’étend devant le village, ce qui explique la longueur de la jetée.
Le
bureau du port est juste au bout (ou au début) de l’estacade. Et les bureaux de
l’immigration sont dans le pâté de maison suivant.
Commencées à 9 heures, les formalités avec ces administrations sont terminées à 10h30.
Reste la visite aux douanes : leurs bureaux sont près de la frontière cambodgienne, à environ 80 km d’ici. Ça devient une expédition : rendez-vous est pris pour le lendemain avec un chauffeur.
Commencées à 9 heures, les formalités avec ces administrations sont terminées à 10h30.
Reste la visite aux douanes : leurs bureaux sont près de la frontière cambodgienne, à environ 80 km d’ici. Ça devient une expédition : rendez-vous est pris pour le lendemain avec un chauffeur.
Il faut la matinée pour faire le voyage et les formalités aux douanes.
A midi, après 12 jours dans l’illégalité, homme et bateau sont de nouveau en règle avec les lois.
Laem Gnop se visite à pied.
Quelques bâtiments administratifs, quelques monuments à la gloire d’hommes aujourd’hui disparus, quelques épiceries ... l'ensemble baigne dans un grand calme.
Le port est plus animé : des bateaux de pêche y attendent une marée.
C’est l’occasion de voir de près ces flaques de lumière flottante qui occupent les nuits en mer du capitaine.
La première impression est que les fils des lampes vont se mélanger et faire des sacs de nœuds (qui s’appellent court-circuit en langage d’électricien).
Mais tout est bien à sa place, parfaitement entretenu et prêt à faire l’illusion d’une fête foraine pour attirer les poissons qui s’ennuient.
Maintenant que nous sommes de retour en Thaïlande et libre de mouvement dans le Royaume pour un mois, le capitaine décide de visiter les îles sur la côte Est du golfe jusqu’à Pattaya.
Demain matin nous partirons pour Koh Chang, l’île la plus proche.
KOH CHANG
C’est une île sans aéroport. Les visiteurs empreintes des ferries au look de pièce montée.
Pour se rendre sur le côte Est de Koh Chang, qui actuellement est la côte sous le vent, nous contournons sa pointe nord …
… en empruntant l’étroit passage laissé par l’île Koh Chang Noi.
Juste après, il y a une grande baie bien protégée avec au fond une marina.
Mais elle est trop isolée au gout du capitaine.
Nous longeons le côté Ouest en direction du Sud.
L’île est élevée et presque partout tombe à pic dans la mer.
Sur ces pentes, il faut accrocher les temples et les antennes 4G.
Après 3 heures de navigation, je suis mouillé à Ao Khlong Phrao.
C’est la seule véritable baie de cette côte rectiligne : une petite pointe me protège du nord.
Le débarquement se fait dans une petite rivière qui serpente dans un resorts de luxe.
Les pêcheurs, qui devaient être les premiers occupants du site, ont un espace aménagé dans cet ensemble.
Une houle d'Est s'est levée et rend le mouillage inconfortable. Nous allons sur la côte Est, à Ao Sapparot : c'est le port d'arrivée des ferries.
Alain arrive en provenance de Lorient via Barcelone entre autre.
Il prend ses quartiers dans ma coque bâbord. Ses bagages débordent de charcuterie pour le capitaine, et d’écrous borgnes, de filtres moteur et autres petites gâteries pour moi …
Dont une toute petite pièce de chez Volvo : l’entretoise manquante de l’hélice bâbord.
Il prend ses quartiers dans ma coque bâbord. Ses bagages débordent de charcuterie pour le capitaine, et d’écrous borgnes, de filtres moteur et autres petites gâteries pour moi …
Dont une toute petite pièce de chez Volvo : l’entretoise manquante de l’hélice bâbord.
Retour sur la côte Ouest à Ao Khlong Phrao avec arrêt déjeuner et snorkeling l’îlot de Koh Suwan.
Je suis resté mouillé 15 jours dans cette baie très touristique.
Les menues sont traduits en Anglais et en Russe : ils viennent nombreux pour échapper à la neige de Sibérie.
La ville ? : une rue bordée d’une succession de loueurs de scooter, laveries, agences de voyage, bars, salons de massage, superettes et restaurants.
Le capitaine ne m’a rien dit de plus, je ne peux donc pas vous en raconter d’avantage.
La ville ? : une rue bordée d’une succession de loueurs de scooter, laveries, agences de voyage, bars, salons de massage, superettes et restaurants.
Le capitaine ne m’a rien dit de plus, je ne peux donc pas vous en raconter d’avantage.
Mercredi 14 février, 8h45.
Nous quittons le mouillage au moteur par calme plat.
Parfois, le vent monte à 8 nœuds. Nous effectuons alors une navigation voile et vapeur.
Mais durant ce parcours de 58 miles, la vapeur est reine.
KOH SAMET
Nous arrivons à Koh Samet à 18h30, juste avant le nuit.
Le capitaine me mouille dans la baie qui est au nord de l’île.
L’île est petite et c’est à pied que l’équipage rejoint le village.
Il y a des taxis collectifs pour compléter la flotte des scooters.
Se croiser est un art.
Au bout du quai des ferries, Nadan Pier, il y a une majestueuse statut de Phra Aphai Mani, l’ogresse de la mer.
De la rue principale du village émane une impression calme et de tranquillité, voire de sérénité.
C'est peut-être dû à l’absence de voiture ?
Ensuite, les resorts et la plage s’étendent à perte de vue.
Et les activités qui en découlent tant à terre que sur l’eau.
Le va-et-vient des speed-boats faisant la liaison avec le continent est incessant.
Nous passons une journée sur l’îlot de Koh Kudi.
La traversée ressemble à une traversée du boulevard périphérique parisien à 18 heures un vendredi soir.
J’exagère peut-être parce que je n’ai jamais vu de périphérique.
Alain s’équipe et visite les fonds marins.
Il revient déçu : l’eau n’est pas très claire, les coraux sont absents.
Après trois jours d’escale, nous quittons Koh Samet pour Pattaya, 50 miles dans le Nord-ouest.
Le vent vient du Sud-est. La mécanique de l’enrouleur de foc se bloque parfois mais finalement nous effectuons cette route à la voile appuyée au moteur ou l’inverse.
En fin d’après-midi, des tours de Pattaya sont en vue.
PATTAYA
Luxueuse marina, beaucoup de commerces, un bel hôtel : le standing se paie et lorsque le capitaine voit les tarifs, la durée de l’escale est revue à la baisse.
Il avait prévu ma sortie de l’eau pour monter l’entretoise de l’hélice bâbord : le tarif du levage est tel que je continuerai avec une seule hélice.
Centre-ville : les rues commerçantes ressemblent à toutes les rues commerçantes d’une grande ville.
A la nuance près : le deux-roues tient le haute du bitume
Côté
plage, surprise : ce ne sont pas des jeunes femmes en bikini qui grillent sur
le sable, mais de vieux monsieur un peu gras.
Il est vrai que la ville est célèbre dans le monde du tourisme sexuel.
Il est vrai que la ville est célèbre dans le monde du tourisme sexuel.
La raison d’être de Pattaya se trouve dans les petites rues juste au-dessus de la plage.
Il y a des restaurants entre les gogo-bars et les salons de massage entre guillemets. Pas une quincaillerie.
Le summum est la « Walking Street » : Pigal à côté fait figure de quartier mormon.
Mais ce qui a ébloui Yves à Pattaya, ce sont les plaques d’égout qui sont absolument superbes.
C'est du moins le seul commentaire qu'il m'ait fait.
Deux jours plus tard, les amarres sont larguées et les pare-battages rentrés.
L’équipage n’a pas d’attirance particulière ni les moyens financiers pour ces haut-lieus touristiques
Nous
laissons dans le sillage le Pattaya d’aujourd’hui qui s’est bien étoffé depuis
l’époque des GI’s.
A suivre ...
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