dimanche 17 février 2013

République Dominicaine : côte sud-est

De Santa Barbara de Samana à Bayahibe

Lundi 21 janvier 2013, 8h30 du matin heure locale, début des manœuvres d’appareillage pour rallier Bayahibe sur la côte sud de la République Dominicaine.

Tout dessus, nous tirons des bords face à un vent d’Est Sud-est de 10 nœuds pour sortir de la baie de Samana.



Nous allons faire le tour de la pointe sud de l’île d’Hispaniola.
150 miles et aucunes escales au programme.


Le vent est monté en début d’après-midi et il a fallu prendre un ris. En fin de journée, nous sommes devant la pointe Nisibon et le vent se calme. Toute la grand-voile est renvoyé ... la drisse semble un peu dur sur la fin !



Mardi 22 janvier 

Nous sommes passés au large de Punta Cana et du Cap Engano pendant la nuit. C’est dans ces eaux que se trouve l’épave de l’El Dorado, navire amiral de Bodadilla (vous savez, c’est lui qui a renvoyé Christophe Colomb enchainé en Espagne). Bon, dans la nuit, je n’ai pas vu l’épave.

Au lever du jour apparait l’île de Saona que nous contournons avant de mettre cap au nord.

Arrivée devant Bayahibe, rébellion  de la grand-voile qui refuse de descendre de manière franche et définitive. La drisse est coincée en tête de mat, 17 mètres au-dessus du pont. Nous mouillons l'ancre un peu à l’écart grand-voile haute.
Yves part à terre chercher de l’aide pour monter au mat. Il revient avec José, seul pêcheur présent sur la plage à 2 heures de l’après-midi.
José n’a jamais vu de winch, qu’il soit à une ou deux vitesses ; il n’a jamais vu non plus de bloqueur de drisse. Une rapide formation et il monte mon capitaine en tête de mat. Le couteau a raison de la drisse et je me retrouve enfin avec ma grand-voile dans le lazybag.

Bayahibe



Nous mouillons dans la baie de Bayahibe après avoir choisi un fond sableux entre les zones de corail.
Très vite, les oiseaux viennent voir les possibilités de logement et accompagner la musique locale.




Je me sens en famille ici, voir en communauté : il y a plus de 30 catamarans qui vivent ici.


Tous les matins, entre 9 et 10 heures, ils font le plein de passagers pour l’île de Saona.



Les trampolines et les nacelles se couvrent d’Américains, de Canadiens, de Français, d’Italiens, …
Ils reviennent vers 4 heures de l’après-midi, beaucoup plus bruyants que le matin : à cause du rhum ou de la musique ou des deux ?






Tous les jours également mais un peu plus tard, ce voilier rentre au port après une journée de travail plus traditionnelle.




Les rues du village de Bayahibe : un autre monde que le bord de mer …





… fait de tranquillité.



Une aire d’entrainement pour les futurs champions de baseball.



L’agressivité commerciale des conducteurs de motoconcho est au diapason.







Casa de Campo




Escale de deux jours à la marina de Casa de Campo, située deux miles dans l’Ouest de Bayahibe. Je suis tout petit et d’un autre monde avec mon mat.


Marina de très haut standing où s’alignent les gros bateaux à moteur. Après une journée à sillonner la mer propulsée par tes moteurs diesels, tu montes dans ta voiture électrique pour préserver l’environnement !
Yves est parti se promener à pied dans Casa de Campo. Une promenade dans un jardin de 7000 ha parfaitement entretenu.




Julio Iglesias, Bill Clinton, … et bien d’autres de leurs amis y ont une villa.



C’est la revue « Maisons et Jardins » en 3D et à l’échelle 1 …




… tant pour les maisons que pour les jardins.



Entre les maisons les terrains de golf : il y en a 3 (de terrains de golf, pas de maisons).



Un habitant ! Non, un jardinier. Ce sont les seules personnes croisées au cours d’une après-midi de marche. Pablo très fière de Casa de Campo qu'il "cultive" depuis 15 ans.




Une route pour les résidents et leurs voitures électriques ; une autre pour les Dominicains et leurs camions.

Yves a profité des eaux calmes de la marina pour monter en tête de mât et me repasser ma drisse de grand-voile. Il y aura quelque chose à faire plus tard pour que ce type d’incident ne se reproduise plus.





Retour à Bayahibe : ici il y a des enfants dans la rue.


Visite de la famille. Eve et de son mari Sébastien, en pleine lune de miel (c'est effectivement la pleine lune) à Punta Cana. Ils ont apprécié pendant une journée l’eau claire qui entoure mes coques.


Deux semaines d’escale à Bayahibe : le temps passe vite quand on regarde les bateaux qui partent le matin, puis qui reviennent le soir.
Et ce tous les jours de la semaine.