vendredi 23 mai 2014

LES ILES SAN ANDRES ET PROVIDENCIA



PORTO BELO / SAN ANDRES


Mardi 8 avril 2014
Sans effectuer les formalités de départ, le mouillage est relevé à 5h30 du matin. Cap au nord nord-est sur l’île de San Andrès. 
Pas ou très peu de vent, se sont mes moteurs qui nous font avancer jusqu’au milieu de la nuit suivante. 
Ensuite, je suis au près serré avec un ris dans la grand-voile. Le capitaine craint que nous ne puissions arriver avant la tombée de la nuit.



Le vent adonne dans la matinée et là je peux enfin foncer à 8 nœuds. A 13 heures, les côtes de San Andres sont en vue.





14 heures, nous nous engageons dans le chenal de près de 3 miles de long qui même au port. 




Rouge à bâbord, vert à tribord. Le balisage doit être respecté sous peine de …




… sanction immédiate. La couleur de l’eau confirme le tracé du service des phares et balises colombien. 




Yves me mouille face à la ville, entre Cotton Cay et Paradise Point. 220 miles depuis Porto Belo sont dans les tableaux arrière.









SAN ANDRES




Le capitaine effectue les formalités d’entrée au bar du club nautique. 

Un peu de diplomatie pour justifier l’absence de clearance au départ du Panama et notre situation rentre dans la légalité.




La décoration du club nautique est faite des équipements devenus inutiles sur les bateaux de passage : on peut rester des heures à en faire l’inventaire.





Depuis le départ de Cartagena, je n’avais plus vue d’immeubles. Ici je suis bien servi.



Yves a mis les habits du dimanche et est parti à la conquête de ce bout de terre colombienne au large de la côte du Nicaragua. 

Les îles de San Andres et de Providencia ont dû être oubliées au moment des partages de territoire en Amérique Centrale. Simon Bolivar doit se retourner du fond de sa tombe !



Une ville avec ses rues, ses commerces, ses voitures …





… et surtout ses motos.





Un style architectural …







… typiquement caraïbe.





Le style de vie également. Avec …






… des enfants partout.





Très jeunes, les petites filles …





… fond des singeries sur le trottoir …








… et n’ont peur de personne.





Bien sûr Papa et Maman ne sont pas loin derrière.





Le Maire est sensible au bien-être de ces futurs électeurs.





Faubourg de la ville …





… sous les couleurs de la Jamaïque aussi proche (et aussi éloigné) que la Colombie.



Contrôle de police sur la route. Le stress n’est perceptible ni du côté des autorités, ni du côté des administrés.




5 jours plus tard, le soleil se lève en même temps que mon ancre. Cap sur Providencia, fausse-jumelle à 60 miles dans le nord.



Parti à 7 heures du matin, nous longeons la côte sous le vent en fin d’après-midi : une journée au près serré. Vers midi, nous avons doublé le banc nommé « Quita Sueno ». C’était un vrai danger … avant l’arrivée du GPS.





Du siège de barre, mon capitaine surveille mes faits et gestes.




Approche de la baie située entre l’île de Providencia et de Santa Catalina.











PROVIDENCIA






Une demi-douzaine de voiliers est au mouillage, tous anglo-saxons.





Il y a de la place pour tout le monde, sans se serrer les coques ni emmêler les chaines.





A la pointe au-dessus de ma tête de mat, l’épée et le goupillon.





Yves est monté négocier avec les soldats qui servent les canons.




Le dialogue est possible, donc pas de danger … immédiat.



Un peu plus loin sur l’île de San Catalina, d’autres canons, jusque sur la plage. Ici, c’est le monde à l’envers. Les défenses ont été installées par les pirates engagés par la population de l’île : il leur fallait bien se défendre des envahisseurs.




La tête du pirate Morgan est toujours sur cette pointe, et pour longtemps encore.





Et la ville portuaire, elle ressemble à quoi ? 





Elle ressemble à une ville antillaise.





La place centrale,





La rue du bord de mer,




… sillonnée par les scooters et les motos. 

Les embouteillages ne sont pas pour demain.






Ici aussi, les couleurs de la Jamaïque dominent.




Entre l’île de Santa Catalina et de Providencia, un canal a été creusé par les pirates pour en faciliter la défense. Il est maintenant enjambé par le pont « des amoureux ».




La côte au vent et sa barrière de récif : elle abrite un des plus grands lagons des Caraïbes. 





Demain, c’est Pâques. Le Capitaine a fait le tour des églises, histoire de retrouver ses racines : 






La Batiste ?






L'Évangéliste ?



La Catholique ? Et il y en a encore beaucoup d’autre. 



Le capitaine n’a pas fait son choix : il est rentré à bord.





Le mouillage et l’île sont très beau et très sympathique, mais …






… l’envie d’aller voir plus loin est la plus forte. 

Après une semaine d’escale puis départ pour le Guatemala.