jeudi 27 mars 2014

DESCENTE DE LA COTE COLOMBIENNE



Quittant Cartagena, nous faisons route vers le sud : Archipel de Rosario, Isla Fuerte puis Zapzurro  à moins de 9° de l’équateur.


LAGON DE CHOLON




Un petit retour en arrière. L’escale de deux mois à Cartagena fut entrecoupée d’escapades au lagon de Cholon et à quelques îles de l’archipel de Rosario. Voici la lagune de Cholon.




Il est à une quinzaine de miles au sud de Cartagena : 3 heures de navigation et me voici à Cholon.





Dans le lagon, des îlots …




… sur chaque îlot ou presque, une maison qui n’a rien de commun avec une cabane de pêcheur.




Certaines de ces résidences de vacances sur la mer, protégées par la barrière de corail.



Le calme est apprécié par le capitaine, après l’effervescence de Cartagena. Nous sommes venus deux fois dans ce havre de paix. Un très bon endroit également pour le débarrasser des milliers de coquillages qui avaient élu domicile sur mes carènes.




Le lagon est parcouru de pêcheur en pirogue …




… la pagaie est reine.









ARCHIPEL DE ROSARIO



Nous y sommes allées début janvier. Passage devant Isla Bonaire et Isla Caguamos. Tout au fond sur l’horizon, Isla Tesoro : c’est l’île du Président de Colombie (à chacun son Fort Brégançon).



Premier mouillage devant Isla Pirata. Nous sommes justes sur le passage des lanchas qui font la navette avec Cartagena : le mouillage est remuant le matin et le soir. Sur l’île, un hôtel.




Le capitaine m’a finalement mouillé dans le Cano Raton, entre Isla Grande et Isla Naval.




Les pêcheurs partent le matin vers leurs lieux de pêche …



... au retour, ils proposent poissons et crustacés au capitaine. A chacun son métier : Yves a toujours un tableau de pêche vierge. Ne pas le répéter : le sujet devient sensible pour don ego.





Celui-ci a vu une publicité pour le paddle ou bien à toujours pagayé debout ?




La voile n’est pas oubliée. Elle permet d’aller loin …






… et de faire du transport en commun.




Isla Grande : l’ombre de ses arbres est un appel à la découverte. Yves a chaussé ses tongs, est allé à la rencontre des insulaires.




Pour le transport, des carriquelles. Les grandes sœurs roulent les petits frères.




Attention à la vitesse : il y a un ralentisseur, non signalé par un panneau !




Les chaises sont ici aussi tirées dans la rue, à l’ombre des feuillages.




Les chemins de l’île sont propices aux rencontres …

.


.. et aux échanges à bâton rompu : « de quel pays es-tu, par où es-tu passé, tu aimes mon île ? »





A midi, le terrain de foot, au centre du village, est désert. C’est le soleil qui occupe le terrain.





Chacun reste au frais à la maison ou chez la voisin(e).










ROUTE VERS LE SUD




Reprenons à la suite du voyage.


Le 6 février, les vivres sont à bord. Nous quittons définitivement Cartagena.





En attendant l’installation du bimini rigide, Alain s’est équipé d’un bimini individuel portatif.



Escale de deux jours à Isla Caribaru dans l’archipel de Rosario. Alain et Yves ont nettoyé mes carènes. Il doit y avoir une crise du logement chez les coquillages de Cartagena. Ils colonisent les bateaux de passage à une vitesse incroyable.





Le samedi 28 février, nous levons l’ancre à 7h30, cap au sud. A midi, l’île de Tintipan est doublée et à 17h, nous arrondissons la Punta Arena, au sud de l’Isla Fuerte.











ISLA FUERTE





Le capitaine m’a mouillé au sud-ouest de l’île, face à la plage et près de Punta Lata. Il n’y a pas d’autre voilier en escale




La pirogue est ici l’embarcation de pêche habituelle. A voile et à pagaie.





Elles se reposent alignées sur le sable à l’ombre des cocotiers. Jolie forme, jolie couleur.





Mon équipage m’a laissé seul (je commence à m’y habituer) pendant la visite de l’ile.






Sous les pavés, la plage. Ici, …





… c’est directement la plage. L'herbe est coupé sous le pied des étudiants parisiens révolutionaires




Pas de trottoirs, pas de voitures. Ou l’inverse.





Le vélo, dit la petite reine, est roi pour le déplacement individuel.





La brouette prend le relai pour le transport de pondérables …



… mais l’âne le concurrence sérieusement dès que la charge est importante. Il a pris beaucoup de parts de marché dans le transport de l’eau, comme ici au puits.





La marche à pieds nus demeure le plus ancien et le plus économique moyen de déplacement. Accessible dès le plus jeune âge, même si il faut attendre quand même quelques mois.




Manœuvre d’approche des deux compères vers un bar / restaurant sur la plage.



Il est ouvert à tout public : humains de tout âge, chiens, chats, cochons, gringos … Chacun vaque à ses affaires sans déranger l’autre.





Retour à bord. J’ai des admirateurs sur les rochers à la pointe …




… la curiosité est une force puissante, ils ne tardent pas à venir me voir de plus près et à me toucher.




Autre visite, autre discussion. Entre marins cette fois.




Sur la plage, les pirogues rentrent toujours avec quelques choses à bord. Poissons, lambis, langoustes, dormeurs, … La mer autour de l’île est généreuse pour les insulaires. 

 Le dimanche 9 février en fin d’après-midi, le capitaine donne l’ordre d’appareiller. Cap sur Zapzurro, près de la frontière Panaméenne. 90 miles dans le sud-ouest que je vais parcourir dans le nuit. Un vent de plus en plus soutenu oblige l’équipage à réduire ma voilure pour ne pas arriver avant le lever du jour.







ZAPZURRO







A 7 heures du matin, je suis mouillé en baie de Zapzurro.




 L’endroit est loin d’être un désert maritime. Une dizaine de voiliers sont au mouillage, malgré une houle qui fait rouler les monocoques.






Accueil venu du ciel …




 … certain oiseaux s’invite à bord. Ai-je l’air d’un arbre ?




La nuance entre une brindille et une antenne VHF est subtile pour un oiseau de terre.





Tour du village : ses plages et sa piscine,





Ses arbres fleuris,





Ses pelouses et ses cocotiers.




Et le place centrale. Plus tranquille, c’est difficile. Adossée à la montagne, l’agglomération n’est reliée au reste du monde  que par la mer.





L’escale sera courte : 24 heures. Mardi matin, nous repartons pour Colon au Panama.



Le Cap Tiburon qui marque la frontière entre les deux pays n’est qu’à 2 miles. Nous sommes vite au Panama.



Ensuite, il faut s’extraire du Golf de Uraba avec le vent de face. Toute la journée je tire des bords à une quinzaine de miles de la côte. Mes capacités à remonter au vent sont testées pour la première fois avec ma nouvelle grand-voile. Le capitaine est satisfait bien qu’il me fasse un peu plus de vent qu’avec l’ancienne pour vraiment bien avancer.







Yves profite de cette navigation en eau propre pour faire un pain à l’eau de mer.




Alain, toujours sous son bimini portatif individuel, semble également satisfait de moi au niveau du VMG.







Tiens-toi bien Panama, nous voilà.