mercredi 10 juillet 2013

Montserrat et son volcan


DE SAINT BARTH A MONTSERRAT
Vendredi 28 juin à 6 heures du matin, Les coffres avant et arrière qui me tenaient dans le port de Gustavia sont largués. Nous partons pour Antigua.
  Le vent en décide autrement : il faut tirer des bords pour aller à Antigua ... Le capitaine préfère de zapper cette île.
 




Nous faisons route Sud Sud-est cap sur Montserrat au près bon plein.



J’avale 75 miles en onze heures dans un vent de force 4. Nous passons au vent de Saba, Statia, Saint Kitts et Nevis.
Toutes les îles des Caraïbes n'ont pas l'honneur de notre visite.
     A 16 heures, les sommets de Montserrat sont en vue. Nous en approchons à plus de 10 nœuds.
Quand un bateau voit la côte, il accélère. Comme un cheval quand il sent l'écurie. 
 




A 17 heures, je suis mouillé à Little Bay, principal port de Montserrat.
Je suis le seul bateau du port. Quel changement !
 
 



 

MONTSERRAT


Formalités le samedi matin : il faut payer une taxe quand on fait travailler des fonctionnaires de Sa Majesté pendant le week-end.

Les agents de l’immigration sont installés dans un ancien conteneur frigorifique avec une bonne climatisation. Il n'y a pas de goutte de sueur sur les documents.



L'île est équipé pour bouter le Français dehors. C’était il y a longtemps : les canons sont rouillés.



Devant mes étraves, la plage de sable gris rappelle nous sommes sur une île volcanique.



Des enfants passent pour dire bonjour …




… suivis des parents.

D’autres familles sont sur la plage.

Le contact est chaleureux. Les habitants de Montserrat prennent le temps de parler au visiteur, de lui vanter les charmes de l'île et la faire découvrir. C’est agréable un tel accueil. Visiblement, le tourisme n'est pas la tasse de thé de cet île britannique.



Les voitures roulent à gauche, comme le veut la Reine d’Angleterre : nous sommes dans une colonie autonome de la couronne.



L’architecture d’une église le confirme. Il y a aussi une influence irlandaise.

Le capitaine a mis ses chaussures de marche et est parti à la découverte des quatre coins de l’île, où plutôt des quatre collines. Ici la route de Silver Hill. Les voitures sont rares. Quand elles vous croisent, le chauffeur vous dit bonjour en klaxonnant, où bien s’arrête pour vous proposer de monter. Si il ne fait ni l’un ni l’autre, c’est qu’il est entrain de téléphoner.




La nature est généreuse sur cette terre volcanique dont les collines déchire les nuages.



Il y a de quoi se nourrir le long du chemin.



Un manguier parmi beaucoup d'autres.





C’est la saison des mangues.





Certaines arrivent jusqu’au bateau.




Soit elles sont mangées en coupe-faim, en désert, soit elles passent en cuisine pour être coupées en petits cubes.




Elles continueront le voyage avec nous dans de jolies pots de confiture.
Passage en ville, enfin ... il n’y a plus de ville ni de capital depuis la destruction de Plymouth en 1995. Un village hérite des banques, un autre des commerces, un troisième de l'administration.

Ici le jardin d’enfants à Saint John.


L’école de Saint Peter’s.




Les maisons, même modestes, sont colorées et les jardins fleuris.




Pas toutes bien sûr.
Il faut une exception pour confirmer une règle.



La route de Garibaldi Hill. Yves a mis son nez en zone B, zone semi-interdite parce que plus proche du volcan pas endormi du tout.
La nature y reprend petit à petit ses droits.



Il y a de superbes propriétés, avec vue sur la coulée de cendres de Belham River.



Les villas sont entretenues,






Les jardins également …



… et les petites pancartes « For Sale » fleurissent.




Le spectacle de la partie sud de l’île depuis le sommet des colline est impressionnant. A voir avec des jumelles.



La Soufrière de Galway : à son sommet, les fumées et les nuages se mélangent.




Sur les pentes, il y a les fumées sulfureuses qui empêchent le retour de la végétation.
L’ex-capitale, Plymouth, est sous les cendres. La coulée est passée par le centre-ville et est descendu jusqu’au port. Il reste un quai.

C’est ici que Sir George Martin, producteur des Beatles, possédait une maison et un studio : le studio AIR, où The Police, Stevie Wonder, Elton John, Indochine … sont venus enregistrer des disques. C’était la page Histoire.




Un autre jour, une autre marche, pour voir la côte au vent jusqu’à Jack Boy Hill.

La route ne mène plus nul part. Le bitume se sent inutile est s'en va.




Au vent de Montserrat, les plages sont également de sable noir.
L’ancien aéroport : les riverains ne sont plus dérangés par les avions.
Montserrat comptait 12000 habitants avant le réveil du volcan ; 4000 sont restés sur l'île.




La pêche est toujours active dans cette île où le tourisme est une activité réduite.







Lundi 8 juillet

Les cocotiers se prennent pour des agents de la circulation ... la tempête tropicale Chantal approche. Il faut partir de Little Bay dont l'abri est précaire.
 


Au passage, Yves me montrer la Soufrière de Galway : nous longeons la côte. Peut être un peu plus près que ce qui est autorisé.

Voici Plymouth. Effectivement, le studio d’enregistrement n’est plus visible.





Un peu plus loin, une coulée de cendre.







Montserrat, une escale attachante des Antilles.