jeudi 20 septembre 2018

PLUIE AUX MOLUQUES

EN ROUTE VERS AMBON : 265 miles  
 





Samedi 14 juillet 2018



Deux heures après avoir quitté l’île de Wetar, nous touchons le vent de Sud-Est.
 
 
 
 
 







16 nœuds de vent maintenant.

J’accélère pour le plus grand plaisir de mon capitaine.





Ciel pommelé et femme fardée ne sont pas de longue durée.

C'est le sujet de réflexion du capitaine pour la nuit.


Dimanche 15 juillet.

Le ciel n’est pas engageant ce matin.
Il y a eu un grain hier soir vers 21 heures : je me suis retrouvé avec 2 ris dans la grand-voile.

Mais ce dimanche se déroule tranquillement : vent autour de 10 nœuds portant, je taille ma route comme un pétrolier.




Lundi 16 juillet.
 
Le capitaine a réduit la voilure cette nuit pour arriver sur Ambon au lever du jour.
Et au lever du jour Ambon émerge devant mes étraves.
 
 


Avant d’atteindre le port, il faut remonter la baie d’Ambon sur 8 miles.  
Heureusement que nous arrivons de jour : les cabanes de pêche et les divers équipements pour attraper les poissons sont nombreux.

Une cabane arbore un pavillon français ??? Mais bien sûr, il y a eu la coupe du monde de football pendant que nous étions coupés des médias !
 



Le port d’Ambon est un port de commerce actif.

Il est beaucoup trop profond pour moi.





Nous longeons la ville sur 3 miles …




… puis il y a un pont. Son tirant d’air n’est donné par aucun des documents papiers et électroniques disponibles à bord.

Le capitaine décide de tenter le passage





C’est passé. A petite vitesse quand même. La marge ne devait pas être énorme.

De l'autre côté du pont, la mer est comme un petit lac un jour de grand calme.





Nous sommes en baie d’Halong.

Elle est parfaite pour bien abriter les bateaux.





Beaucoup sont là depuis longtemps. Ils pratiquaient la pêche illégale et ne sont pas sûr de repartir un jour.





Nous dépassons tous ces bateaux et 3 miles plus loin, …





… le capitaine mouille mon ancre.

Il y a un peu plus de 2 jours que nous naviguons.







AMBON






Nous sommes de nouveau en Indonésie.

Le centre-ville est à 8 kilomètres. Le capitaine prend le bus pour visiter les autorités.





Ils rendent la politesse en venant visiter mon bord.

Santé, …






… douanes, …




… le tout dans une bonne ambiance. Et tous se sont déchaussés avant de mon à bord.


Immigration et autorités portuaires ne sont pas venues mais tous les documents sont signés et tamponnés.




En ville, les moyens de transport varient en fonction de la distance.
Et de l'intensité de la pluie.






Les tricycles restent dans le centre et roulent aussi bien à droite qu’à gauche.






Motos et scooters restent les rois du bitume.




Conducteur et passager portent le casque : la police doit être très active ici.








Nous sommes dans une capitale administrative.
 
Les bâtiments correspondants à ce titre jalonnent les rues.





Il y a beaucoup de mosquées à Ambon.






Et aussi quelques églises






L’entretien des lieux de culte, quelque soit la religion, est irréprochable.

Le calme de la baie d'Halong permet au capitaine d'entreprendre le changement d’étai.

1- Grand-voile et bôme sont posées ; le gréement est détendu.

2 - L’étai est largué en bas puis en haut. 

3 - L'étai, l'enrouleur et le foc descendent doucement à l'aide de la drisse de foc.

4 - Le tambour de l’enrouleur est poussé à deux mètres en avant de l’étrave tribord.




5- L’ensemble qui mesure près de 15 mètres est couché en diagonale sur le pont.
 
6 - Un des embouts de l'étai est scié.

7 - Le câble de l’étai est sorti de l’enrouleur.




8 - Le câble neuf est coupé exactement à la même longueur que l'ancien.

9 - Les deux embouts à sertissage manuel sont montés.

Opérations de remontage.

10 - Le nouvel étai est enfilé dans le tube de l’enrouleur.

11 - l'ensemble monte avec la drisse de foc.

12 - L’étai est fixé

13 - Le gréement tendu.

Quatre heures après le début du chantier, je suis de nouveau prêt à naviguer avec un étai neuf.

Les douanes indonésiennes imposent aux bateaux de plaisance étrangers d’avoir un transpondeur AIS.
Je n'ai pas cet appareil.
 
Le capitaine conclut un arrangement avec le chef des douanes : il a besoin d'un voilier pour tourner un petit film de propagande.  


J’ai le rôle du méchant bateau.


Le scrip : je suis arraisonné par la gentil vedette des douanes ; contrôle ; avertissement ; fin.

Le plateau : la baie d'Halong près du pont (pour les vues en plongée).


… le tout dans une ambiance très potache.



Il pleut beaucoup à Ambon.

Cette pluie rend l’escale désagréable.
Le capitaine décide de remettre le cap vers le sud.








DE AMBON A ALOR : 370 miles



Jeudi 26 juillet – 8 heures du matin.

Il pleut bien sûr. Nous partons.

Tout d’abord repasser sous le pont.



Nous sommes de l’autre côté ! Ouf, je me sens plus libre.

L’église a eu de la chance : si le pont avait voulu passer quelques mètres plus en aval, son clocher aurait dû s’incliner.




Traversée de la rade d’Ambon en évitant tous les bateaux au mouillage ... et leurs étraves qui ont l’air triste.




Il y a encore la baie d’Ambon à descendre. Nous atteignons la mer libre à 10 heures 30.



La journée se passe au largue.

Le vent souffle entre 10 et 12 nœuds : conditions idéales pour un voilier.





Au coucher du soleil, le vent rentre un peu. Je file à 7 nœuds sans difficulté.

Depuis midi j’ai avalé 40 miles.




Vendredi 27 juillet

Après une nuit sous la pleine lune, le soleil prend le relais.


 





Le soleil descend à l'ouest sur l’horizon.

Au même moment, la lune monte juste en face, à l'est.



Et puis cette lune est bizarre toute la nuit : de couleur rousse et une luminosité anormalement faible.


Dans quelques jours, le capitaine apprendra qu’il y avait éclipse totale de lune cette nuit.





Le vent tombe un peu avant le lever du jour.

Nous arrivons sous le vent de l'archipel indonésiennes.





Avant midi, la côte de l’île d’Alor et ses volcans sont bien visibles.



Mon capitaine est toujours heureux quand il aperçoit une île.

Même si les systèmes de navigation actuels éliminent l’effet de surprise.




Nous embouquons le passage entre les îles d’Alor et de Pantar.

Puis nous remontons la longue baie de Kebola : 7 miles aux moteurs face au vent canalisé dans ce couloir.




A 17 heures 30, je suis mouillé à 30 mètres de la plage, par 18 mètre de fond. Nous sommes à l’entrée de la ville de Kalabahi.


A une vitesse moyenne de 6.45 nœuds, se fut une belle traversée.





A suivre ...