lundi 21 octobre 2013

Grenade

GRENADE

Lundi 12 août, à 5 heures et demi du matin, nous quittons Tobago et mettons en route pour Grenade, situé dans le nord-ouest. Enfin une navigation au portant, synonyme de rapidité et de douceur des mouvements !
 
Un vent de force 4 nous pousse vers le but. Le speedomètre est souvent au-dessus de 10 nœuds. Mon génaker reste dans son sac.
 



A 13 heures 30, l’ancre tombe au fond de Prickly Bay. Les 75 miles depuis Tobago ont été avalés à une vitesse moyenne de 8,5 nœuds. Nous avons peut être bénéficié d’un courant favorable.



Il y a beaucoup de bateaux mouillent dans la baie. Les annexes passent et repassent toutes la journée autour de moi.
 

A terre, tout est prévu pour accueillir cette communauté flottante. Bar, restaurant, laverie, poste à carburant et chaque soir, la Marina propose une animation : bingo, soirée dansante, cinéma, …
  Tous les bateaux ne sont pas dans l’eau : il y en a autant à terre, bien serrés les uns contre les autres et pourvu de solides fixations au sol. Il y a quelques années, un cyclone est passé par là et a fait un ravage dans les bateaux au sec. L’île de Grenade est réputée pour être hors zone cyclonique. Mais il y en a un qui s’est égaré par ici.




Cherchez, cherchez bien : je suis au milieu de la photo.
Le capitaine a pris un taxi collectif pour se rendre à Saint Georges, la capitale de Grenade.

Je précise que nous sommes arrivés « par hasard » juste le jour du carnaval.
Magnifique parade m’a dit Yves à son retour. Il faut le croire sur parole : l’appareil photo était resté à bord.






Saint George en tant que capitale d’une île se doit d’être un port, comme Londres, Sydney ou La Havane. Autour des bassins, tout est collines ...


… il est donc plus facile d’aller au port que de rentrer à la maison.




Le bassin de Carénage. Ne pas se fier à l’allure un peu sport de ces bateaux : ils sont utilisés pour la pêche.



Le quai de Carénage : toute la quiétude antillaise.



Tous ne reste pas assis. Le travail du docker se fait à l’ancienne : il n’est pas certain que ces dockers soient syndiqués


Au bout des quais de Carénage, un tunnel passe sous la colline pour relier le port au reste de la ville. Il parait que l’ouvrage unique dans les Caraïbes. Il est interdit au mille-pattes : 7 pieds maximum indique un panneau à l’entrée.




La vie de la capitale : elle bouge avec le sourire.



Ou bien elle attend, observe, … de préférence avec un siège.


Direction du marché : les trottoirs sont occupés par les petits commerces. Les piétons marchent au milieu de la rue. Et les voitures alors ?



Le marché, ouvert tous les jours et toutes la journée. Tous les légumes et les fruits de l’île sont présents mais ce sont les épices qui dominent. Ils ont fait la réputation, voire la fortune, de Grenade.



Sur une hauteur de l’entrée du port, Fort Georges semble toujours prêt à repousser l’ennemie. Vue imprenable sur Grande Anse Bay.



Un trois mats a mouillé juste dans la ligne de mire : c’est certainement un navire ami.



Saint Georges compte plus d’une douzaine d’églises : il y en a pour toutes les nuances de la chrétienté. Celle-ci n’a plus son toit et son horloge est arrêtée.




Celle-là a un toit et l’horloge fonctionne. Il reste le ravalement à faire.




En voilà une qui est opérationnelle. Le parcourt spirituel du capitaine n’a pas été plus loin.




Sortie de l’école ; la police veille à l’ombre, et non pas la police de l’ombre veille






Quand maman te prend par la main, tu rentres sagement à la maison.




Sinon, c’est la grande liberté. Il faut dire qu’ils ont un an ou deux de plus.




Encore plus grand, mais respectueux des règles : on marche sur le trottoir …



… ou presque, avec le sourire même pour aller en classe
V



isite de l’intérieur de l’île avec quelques capitaines de bateaux voisins. La pluie est arrivée le jour où la voiture est louée,





Grenville, sur la côte ouest de Grenade. Bottes et parapluie de rigueurs.




Le marché est bien achalandé en épices comme tous les marchés de Grenade.





Un parapluie permet de passer devant le commissariat de police sans être reconnu.


Grenville est un port de pêche : le poison est débarqué et négocié sur la plage. Ici aussi les bateaux de pêche ont les lignes d'un Riva. Mais pas les vernis.


Halifax Harbour, sur la côte sous le vent. Aucun bateau n’est mouillé ici. La décharge à ciel ouvert et les fils électriques sont dissuasifs.





Cascade du Mont Carmel : la pluie qui s’abat sur les hauteurs rejoint inlassablement la mer.

 
Le petit port de pêche de Gouyave : son nom est une réminiscence d’une incursion française.
Confort relatif en terrasse de ce bar, mais excellent point d’observation pour regarder passer les voitures.


Après un passage chez le voilier, ma grand-voile est de retour sur ma bôme. Tous les panneaux de la chute au-dessus du premier ris ont été renforcés. Mais le diagnostic sans appel : elle est condamnée et il faudra bientôt la remplacer.
 
Le vendredi 6 septembre, au coucher du soleil, nous passons la pointe de Thrue Blue, cap sur les Testigos au Venezuela.



Près d’un mois  à Grenade : le Capitaine avait prévu d’y rester une semaine, mais le sourire des habitants a prolongé l’escale.