SAINT MARTIN
A 14 heures le 3 juin, nous profitons de l’ouverture du pont de Sandy Ground pour entrer dans Simpson Bay, le lagon de Saint-Martin.
Me voilà enfermé. Nous cherchons un mouillage avec au minimum un mètre d’eau. Sous le Mont Fortune, devant les étraves, il y a visiblement de la place. Mes dérives vont frotter le fond plusieurs fois. La règle ici doit être : si il y de la place, il n’y a pas beaucoup de fond.
Après quelques errements, je suis à poste pour les travaux en hauteur.
Sur bâbord, un catamaran sédentaire : son cockpit encombré de pots de fleurs et de plantes. Il ne quittera sans doute jamais le lagon celui-ci.
Sur tribord, deux navires qui ne couleront pas, ils reposent déjà sur le fond.
Devant, un bateau en acier se transforme doucement en oxyde de fer.
Derrière, un caboteur jouit d’une paisible retraite. Je dois être au centre d’un cimetière de bateau.
Sur l’autre rive, une succession de chantiers : nettoyage,
peinture, soudure, stratification, … ambiance travail.
Mon capitaine se met au diapason : caisse à outils, perceuse, trousse de voilier, … tout est sorti.
Les gros travaux : des échelons sur le mat (enfin jusqu’au capelage pour l’instant), une antenne wifi super puissante dans les barres de flèche,
Une paire de haubans neufs,
Les bosses de ris sont changées avec les mêmes couleurs nationales,
Un sondeur qui fonctionne (c’est la moindre des choses, mais l'ancien avait ses caprices),
Les panneaux solaires sont avancés pour diminuer le porte-à-faux et le poids sur l’arrière,
Puisque nous sommes en terre française, la cambuse se garnit de pâtés, de potages, de fromages … : que de délicieux produits introuvables ailleurs.
Après douze jours de travaux, nous retrouvons la mer libre dans la baie de Grand Case. Nous y retrouvons également Jacques dont la maison surveille toujours la baie.
Passage par
le Cul de Sac avec vue sur l’Ilet Pinel.
Jacques emmène mon capitaine
dans un tour de l’île et de quelques magasins à la recherche des mille petites choses
qui manquent toujours.Arrêt à l’Anse Marcel où se trouve le bateau de Jacques. Un port de plaisance de très grande classe et bien abrité dans un décor de verdure. Il y a des bateaux qui ont de la chance.
L’école à Grand Case : pas de fainéant, tous dans l’eau !
Mais l’école de la République garde ses grands principes : se mettre en rang !
DE SAINT MARTIN A SAINT BARTH
Passé la fête de la musique et l’anniversaire du Capitaine, nous levons l’ancre le dimanche 23 juin à 8 heures, cap sur Saint Barth (Saint Barthélémy pour les courageux).
Le vent est de nouveau contraire : nous tirons un premier bord parallèle à la côte sur d’Anguilla, puis après avoir viré de bord, nous passons dans l’Est de l’île de Tintamarre
A 11 heures, nous doublons l’île Fourchue. Je fonce à 10 nœuds au vent de travers.
SAINT BARTH
Avant midi, nous prenons un coffre dans la rade de Gustavia, sous La Baleine des Gros Islets. Pas pour longtemps : le coffre est privé et il est plus économique d’être dans le port que sur rade !
Me voilà donc au fond du port entre deux coffres.
En pleine ville donc …
… tout près des églises, bars et restaurants.
Un petit tour dans Gustavia et l’on sait tout de suite que l’industrie automobile déverse sans retenu ses productions dans l’île.
Et puis, nous sommes à Saint Bââârth : ici Place Carte Visa …
… là rue Carte American Express.
Il y a un magasin Outremer. Mais il ne vend pas de catamaran !
Visite du célèbre aérodrome de Saint Barth : les pilotes doivent avoir une habilitation spécifique pour atterrir ici (ou plutôt plonger du haut de la colline vers la piste).
Pour éviter les accidents, tous les moyens sont bons : trèfles à quatre feuilles sur l’appareil …
… et protection divine devant la manche à air.
pas de jaloux : les marins aussi sont protégés.
Le Capitaine a fait de la marche à pieds, d’abord vers l’Anse du Gouverneur.
Tout le long du chemin, de très belles villas aux jardins superbes.
Autre marche vers Petite Anse et l’Anse des Flamands. Une île magnifique, qui serait très agréables s’il y avait moins de voitures. Mais bon …
Six jours plus tard, nous nous arrachons de ce luxueux écrin, cap vers Montserrat.
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