samedi 22 mars 2014

COLOMBIE - CARTAGENA



CARTAGENA, VILLE FORTIFIÉE




Je suis ancré dans le port de Cartagena, au milieu de collègues Anglais, Américains, Canadiens, Français, Allemands, Belges, Hollandais et j’en oublie. Bref, je ne me sens pas seul.






Une vieille ancienne,





Une ville moderne,





Un grand port sous la protection de le Virgen del Carmen.











A 20 mètres de mes étraves commencent les fortifications de la ville.





Yves a fait le tour des rives et partout il y a des défenses construites aux siècles passés mais qui semblent toujours prêtes à repousser les pirates.






Un bar installé sur les remparts face à la mer.







Il perdure une activité très ancienne : scruter l’horizon des heures durant.


Cartagena est dominée par la forteresse San Felipe ; ce fut la plus grande forteresse du nouveau monde. Le Français Robert Baal fut le premier à envahir et saccager la ville, suivit par John, Hawkins, les frères Jean et Martin Coté. Après l’incursion de Francis Drake, tous les assaillants ont été repoussés.






Il y a des remparts à l’extérieur comme à l’intérieur de la baie.



Un navire de 30 canons patrouille près du mouillage. A son bord, le merengue remplace la poudre. Autre son, mais tout aussi puissant.





A la sortie du port, le fortin de Castillo Grande,





A la sortie de la baie par Boca Grande, le fort de San Rose sur bâbord …





... et le fort de San Fernando sur tribord.





Le fort de Pastellito est celui qui est face à moi dans le port. Vraiment, je peux dormir sur mes deux dérives : Drake n’est pas prêt de revenir.





NOEL






Noël approche. Comme tous les ans à la même époque, je suis paré de boules scintillantes et de guirlandes.





La mode ici est à la guirlande lumineuse. Ce catamaran en a garni ses guignols tribord et bâbord. C’est plus visible que les feux de route.





Les navires de la marine colombienne en font autant.






Une mention particulière pour le trois mats école :




 … ses vergues se transforment en sapin de Noël la nuit.








GRAND-VOILE NEUVE







A propos de Noël, je peux enfin ouvrier mon cadeau. Surprise, c’est une grand-voile.





Yves a dégréé l’ancienne voile, en a retirer l’accastillage et l’a coupé quatre pièces qui deviendront, sur des bateaux voisins, taud de soleil ou de panneau de pont. Une d'entre elle reste à bord, au cas où.




La nouvelle grand-voile est plus petite que l’ancienne : 12 mètres carrés en moins, soit l'équivalent de l'ancienne avec un ris. Ma bôme est amputée d’un mètre, sans anesthésie.














Les embouts de latte sont montés, les lattes ajustées …






… et une sortie en mer valide la beauté de sa coupe. Un bravo pour le voilier de Hong-Kong. J’espère courir beaucoup de miles avec elle.








LA RUE





Retour à terre. Les rues sont très vivantes. Le capitaine a usé ses tongs la ville de Cartagena.





Une coutume locale : chacun tire se chaise sur le trottoir pour de longues conversations avec les voisins et les passants. 






Plus jeune, on se passe de chaise.





Ceux-là ont installé la piscine sur le trottoir. Tout le quartier en profite.





Beaucoup de commerce également sur le trottoir. Fixe …







… ambulant sur roues …







… ambulant en carton.




Il y a bien entendu des commerces dans les murs … avec le client sur le trottoir.














Pour en finir avec les trottoirs, ils sont aussi utilisés par les piétons. 





Les murs des maisons du quartier de Getsemani servent de toile aux artistes.





Tous les thèmes y passent,







En couleur,







Ou en noir et blanc.







Dernier coup d’œil au quartier de Getsemani et son théâtre …






… et voici l’esplanade qui mène à la vieille ville : un autre monde à découvrir.







ALAIN ARRIVE





Vers mi-janvier, j’ai un pensionnaire dans le flotteur bâbord : Alain. C’est un ami du capitaine : ils se connaissaient bien avant ma naissance




A l’arrivée d’Alain j’ai compris pourquoi Yves avait effectué quelques travaux de finition dans mes cabines : revêtement Formica, ventilateurs, grands panneaux de pont. Il faut un minimum pour recevoir les amis.





Très vite, ils ont démarré un chantier : déménagement du dessalinisateur. C’est vrai qu’il n’était pas très accessible derrière le puits de dérive. Maintenant, il est dans le compartiment WC.




Une opération que devait durer un jour ou deux et qui les a mobilisé plus d’une semaine. Le dessalinisateur n’a pas apprécié ce changement et maintenant il fait de l’eau douce quand il veut !


Nota : avant de travailler sur le dessalinisateur,  ils n'avaient pas un cheveu blanc.





LA VILLE HISTOTIQUE




Ils ont visité la veille ville de Cartagena. Les photos qui suivent sont en parti à mettre au crédit d’Alain.

Entrée par la porte de l’Horloge




La police est très présente dans cette zone touristique. Elle se rend utile en photographiant une famille : sûr, le photographe ne se sauvera pas avec l’appareil.




A l’intérieur de la vieille ville, classée Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1984,  il y a des rues calmes.





 … et d’autres plus animées.





Les voitures à propulsion mécaniques sont remplacées par des voitures à traction avant animales.






Les places sont ombragées et fraîches toute la journée. Pour le plus grand bonheur des parents, des enfants et des pigeons.





Beaucoup de monde dans ce centre historique, très bien conservé et mis en valeur.





Les Colombiens savent prendre le temps de vivre :  les bancs publiques ont beaucoup d’amateurs.




Ensuite, il y a les marches de l’église …





… les plots devant le musée des Arts Modernes …






… les boulets de canon de la Place des Douanes.





Les constructions à l’intérieur des remparts sont d’une architecture très variée. Il était temps que l’Unesco y mette sont grain de sable.






LE BIMINI RIGIDE : ETAPE 1


 Yves pensait depuis longtemps à m’affubler d’un bimini rigide. Alain est entré dans la réflexion et à pousser le capitaine à lancer l’opération. La structure a été dessinée puis fabriqué dans un atelier à l’autre bout du port. Le seul moyen d’embarquer ces éléments encombrant a été de me déplacer jusqu’à l’atelier.

Un deuxième « Alain » a embarqué pour me piloter dans ce port immense : le capitaine de « Dérobade ».  Dérobade, voisin de mouillage, m’a dit qu’ils naviguent depuis plus de 20 ans et qu’ils ont tracé son sillage à travers  plusieurs océans.




Cet homme, qui rend des services à tout le monde toute la journée, fut une source d’informations très fiables pendant notre escale à Cartagena. 






Premier port de commerce de Colombie, la baie de Cartagena est sillonnée nuit et jour par les navires de commerce.





Il y en a aussi de plus petites embarcation. La mer est à tous les bateaux.





Sous les conseils d’Alain de Dérobade, nous passons entre une multitude de bouées vertes et de bouées rouges.






Les berges et les quais sont occupés par toutes sortes d’engins ...





... des bateaux en cours de remise en état, ...




... d’autres qui attendent … je ne sais quoi mais quelque chose. Parfois, un bateau de plaisance se glisse parmi eux.





Encore un méandre et nous arrivons près de l’atelier pour le chargement.













Le filet des vivres frais est chargé : je vais bientôt me dégourdir les coques !

C’est affublé de tubes et de cornières en inox amarrés dans les filières que le 6 février, je quitte le port de Cartagena cap au sud, vers les îles de la côte Colombienne. Deux mois d’escale avec quand même quelques sorties vers le lagon de Cholon et l’archipel de Rosario. 





Mais ça je vous le raconterai juste après. Maintenant, je navigue.

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