samedi 9 décembre 2017

BORNEO, COTE JARDIN


DES PHILIPPINES EN MALAISIE


Vendredi 21 avril

Nous venons de quitter précipitamment Fish Bay sur l’île de Palawan. Un petit vent de nord-ouest nous a accompagné jusqu’à 18 heures.
Puis mes voiles sont devenues inutiles.




Nous naviguons entre les hautfonds de 3 mètres à plus de 10 miles de la côte.

La nuit devrait être calme.



Notre route longera la côte ouest de Palawan, avant de traverser le détroit de Balabac, qui sépare les Philippines de l’île de Bornéo.

Une croisière de 250 miles.

Samedi 22 avril.

Depuis minuit, nous sommes dégagés des hautfonds.

Des grains et de la pluie nous ont accompagnés sur la deuxième partie de la nuit. Pas cool


Ce matin, j’avance au près serré dans un vent de sud-ouest de 12 nœuds.

Vers 8 heures, le vent disparaît et se sont les moteurs qui vont me faire avancer toute la matinée.


A 18 heures, nous sommes par le travers de Murex Shoal et à la pointe sud de l’île de Palawan.


La traversée du détroit de Balabac se fera cette nuit.

Dimanche 23 avril

Le détroit est franchi aux alentours de minuit.

Navigation à voile et à vapeur : le vent varie de 6 à 12 nœuds.
Nous n’avons croisé qu’un seul navire : les autres sont peut être resté au port pour la soirée de samedi.



Les îles de Balambangan et Banggi sont en vue.

Nous sommes en Malaisie.


A 11 heures, je suis mouillé dans la marina du golf de Kudat, face au trou n° 7.

Deux aussières à terre, taud à poste : le vent ne rafraichit plus le carré. Grace aux moteurs, une moyenne de 5,5 nœuds a été tenue sur les 250 miles depuis Fish Bay.





 
KUDAT



Nous sommes une dizaine de voiliers en escale.

Nous cohabitons avec les garde-côtes et autres polices maritimes. Ils ont du travail sur la côte nord-est de Bornéo qui est en couvre-feu maritime.



La marina est à plus de deux kilomètres du centre-ville. Mon capitaine complète mon armement avec une bicyclette qui saura se replier au moment de monter à bord.



La ville de Kudat : des rues écrasées de soleil toute la journée.


Ce chaque côté des rues, des magasins, encore des magasins, toujours des magasins.



Nous sommes dans un pays à forte majorité musulmane.

Les femmes portent le foulard …


… et il a donc des magasins spécialisés.

Il faut assortir le foulard avec la robe, et sans doute avec le sac et les chaussures !


La communauté chinoise se trouve derrière le comptoir de presque tous les magasins.

Elle a aussi son lieu de culte, impossible à confondre avec une mosquée.


Lundi 8 mai

Mon capitaine réfléchit depuis plusieurs mois au changement de mes moteurs.

Pour pouvoir les acheter en duty free, il faut aller à Labuan.

Nous quittons donc Kudat.


Labuan est une île de Malaisie située à 160 miles dans le sud-ouest de Kudat.

Son statut permet d’acheter alcools, parfums et cigarettes hors taxes.
Les moteurs de bateau, comme toutes les marchandises, bénéficient des mêmes avantages.



Nous remontons vers la pointe nord de Bornéo au petit largue avec un vent de 8 nœuds.



Il est 8 heures du matin : nous croisons les bateaux de pêche nocturnes qui rentrent.

Ils sont bardés de puissants projecteurs pour rendre la pêche plus efficace.



Le capitaine avait prévu de faire escale sur l’île de Mantanani.

Mais le vent en décide autrement. Il souffle du sud-ouest et le mouillage sur cette île est exposé.

Nous continuons au près face au vent.



Mardi 9 mai

Le soleil se lève sur une mer calme. La nuit s’est passé entre plateformes pétrolières, navires de commerce et vents faibles.




C'est l'heure où les pêcheurs rentrent : nous sommes au large de Kota Kinabalu.


A 11h, je suis mouillé devant la plage sud de l’île de Tiga. Mon capitaine s’endort bien avant l’heure de la sieste.

Il fait une visite à terre juste avant le coucher du soleil et sa relation avec cette île s’arrête là. C’est un parc national et il y a des bains de boue ; peut­-être est-il allergique aux parcs nationaux ?



Mercredi 10 mai, 7h30 du matin.

Nous mettons en route.

Encore voile et vapeur, le vent n’habite pas par ici.

Midi

Nous entrons dans le chenal Est de Labuan.

4 miles séparent Labuan du « continent ».

Les fonds supérieurs à 5 mètres sur une largeur 1 mile. Mieux vaut rester vigilant …




… d’autant que le trafic des ferries est intense.



Des bateaux couvrent l’horizon, un peu comme en juin 1944 sur les côtes de Normandie.


Ils ne sont pas agressifs, d'autant qu'ils sont sur ancre. Il faut que je me faufile entre eux.

La baisse des cours du pétrole met sur rade beaucoup de navires de services liés aux plateformes pétrolières.



Des bateaux aux lignes purement asiatiques se mêlent aux supplies aux lignes ... internationales.



A 15h30, je suis amarré à un ponton de la Marina de Labuan.

Vu du ponton, je suis dans une marina.






LABUAN




Vu depuis la terre, vous comprenez que je suis à la seule place de la marina qui se trouve juste face du bar, restaurant, karaoké.

Je vais avoir une vue directe sur la vie du marin en escale.




Il y a un peu de musique l’après-midi.


Quand la nuit tombe, le Water Front Hôtel met ses feux de route …



… et la musique occupent l'espace sonore …




… musique traditionnelle ou musique actuelle.


Le capitaine prétend qu’il ne peut pas dormir avec tout ce bruit.

Plutôt que de me changer de place, il se rend au bar en attendant que le calme revienne, tard dans la nuit.



Quand il se réveille, les dames du ponton d’en face ont fini leur lessive et ont attaqué le papotage.

Ce schéma de vie durera quatre mois.

Il y a très peu de mouvement de voilier à Labuan : nous ne sommes pas sur le bord d’une autoroute de la voile.

Nous avons vu ce bateau avec un très joli nom … presque celui du capitaine.




Un autre nom peut faire rire les enfants pré-adolescents.


Labuan, c’est une ville de taille moyenne : depuis la marina, presque tous les commerces sont accessibles à pieds.

Ces grands immeubles occupent tout le Financial Center.



Vers le centre, ce sont des successions de magasins, avec une bonne part de boutiques duty-free.




Les mosquées rivalisent en hauteur avec les centres d’affaires.



Après avoir peint leurs véhicules, les pompiers avaient un reste de peinture rouge : la grille d’enceinte et les bâtiments en ont profités.







KOTA KINABALU







Les routes sont belles en Malaisie. Après avoir pris le ferry express jusqu’à Kota Kinabalu, mon capitaine est allé voir dans les terres.





Les pluies régulières et une température toujours autour de 30°C font le bonheur de la végétation.



En suivant le flux humain, il est entré dans un zoo.



Dans le zoo, il y a des pensionnaires bien nourris …




… et des squatteurs qui profitent des restes.





Puis direction du Mont Kinabalu, qui culmine à 4095 mètres.




L’agriculture …




… et les villages s’adaptent à la pente : dès que l’on quitte le littoral, le terrain plat est une denrée rare.



Le soleil lui est toujours aussi puissant.

Le large chapeau de paille est le casque de chantier.




Système universel : le marché écoule les produits des champs.


Le mont Kinabalu n’est pas sorti de ses nuages.

Ce sommet, comme beaucoup d’autre, ne figurera pas au palmarès du capitaine.







LE BRUNEI




A deux heures de ferry, mais vers le sud cette fois, il y a le sultanat du Brunei.

Le capitaine s’y rend par curiosité et aussi pour renouveler son visa : déjà trois mois de séjour en Malaisie.



Il ne visite que la capitale, Bandar Seri Begawan.

Certains diront que le nom de la capitale est plus grand que le pays : c’est presque vrai.



L’Islam est ici religion d’état. Plus question de prendre une petite bière fraiche en terrasse : il faut se rabattre sur le thé glacé au citron.


Il y a deux très grandes mosquées …







… et le dôme en haut de la pile de ce pont, comme sur beaucoup d'élément d'architecture, rappel que nous sommes vraiment en pays musulman.

Le portrait du Sultant Haji Sir Hassanal Bolkiah Muizzadin Waddaulah sont très présentent dans le paysage.

Broder son nom sur ses mouchoirs doit être un travail à plein temps !

Bandar Seri Begawan se trouve le long du fleuve Brunei.

A l’origine, toute la ville était construite sur le fleuve.
Aujourd’hui, Bandar Seri Begawan est aussi sur la terre ferme et le fleuve y pénètre par endroit.
Cela lui donne des allures vénitiennes.





Voilà le fleuve Brunei. Il ressemble à la Seine …



… pendant les Six Heures Motonautique de Paris.




La station de taxi s'adapte à la marée.



Quant aux bateaux-taxis, leurs peintures et vernis sont irréprochables.



La ville sur pilotis.
Tous les éléments d'une cité y sont : rues, écoles, poteaux et fils électrique, …





… écoles, mosquées …





… et caserne de pompiers avec ses trois bateaux de secours prêt à bondir de leur appontement.











Retour à la Marina de Labuan où j’attends mon capitaine fidèlement.






Surtout il y a du travail de prévu à bord ...



















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire