mardi 11 septembre 2018

L'AUTRE TIMOR

TIMOR LESTE : DILI



Samedi 2 juin 2018

Je suis mouillé dans le port de Dili (Timor Leste) depuis cette nuit.



L’entrée dans le port de nuit ne pose pas de problème : deux tours lumineuses marquent le passage dans la barrière de corail.




Ensuite, là où aucun bateau n’est mouillé, il y a un haut fond.

C’est simple vu de jour du haut du mat. La nuit, il faut deviner et avancer lentement.



Le port est en fait une baie placée sous la protection d’un Christ géant.



En complément du Christ, il y a la police maritime.




Face à moi, parmi les antennes katgés, le palais du gouvernement.



Aux jumelles, je peux admirer sa grille et derrière sa façade.

Entre les deux, les jours de fête, il y a des jets d’eau.



Le quai de commerce est tout proche. Je peux suivre le déchargement des navires.


Ils repartent toujours lèges.


Le FMI pourrait suivre l’équilibre financier d’un pays en surveillant la ligne de flottaison des cargos à leur arrivée et au départ.




Dili, vu depuis les trottoirs : voitures …




… scooters …




… et minibus.

C’est une ville d’Asie aujourd’hui.



Il y a aussi les marchands de mandarines …





… que vous croisez partout.







Les marchés : ils sont petits et nombreux.
Timor Leste est une ancienne colonie portugaise. Il y a donc des églises.


Elles sont équipées de haut-parleurs extérieurs pour faire face à la concurrence sonore des mosquées.




Dili, c’est un îlot occidental au milieu de l’Asie du sud-est.


On y trouve du vrai pain frais et des produits exotiques de chez nous.



Créé à la suite d’une lutte sanglante de 24 années, le Timor Leste existe en tant que république indépendante depuis le 20 mai 2002.


Le capitaine visite le musée qui retrace les étapes de l’indépendance.


A l’époque notre presse occidentale libre et indépendante nous informait des méfaits de Pol Pot et de Pinochet. L’énorme génocide perpétré au Timor est passé sous silence. Pourquoi ?




TIBAR





Le câble de l’étai doit mettre deux à trois semaines pour venir d’Australie.

Le port de Dili est ouvert et donc agité. Le capitaine décide d’attendre dans un endroit mieux protégé.




Nous longeons la côte sur 8 miles vers le sud jusqu’à la baie de Tibar.


Il n’y a pas de carte de détail de la baie qui est parsemée de patates de corail.

La concentration maximum du capitaine est au maximum.




Je suis mouillé dans l’Est de la baie, bien abrité de la houle par la barrière de corail.




Le décor change : plus de palais du gouvernement ni de Christ géant.




Mes voisins sont des bateaux de pêche qui font mouillage commun et forment une grappe compacte.



Sur la plage de galets d’autres embarcations de pêche.



Après une dizaine de jour au calme et isolé du web, nous retournons à Dili : le colis avec l’étai devrait bientôt arriver.



Nouvelle traversée de la baie.

Même en reprenant ma trace électronique de l’arrivée, il convient d’être attentif.










DILI







Nous laissons la baie de Tibar dans ses brumes matinales.
A 9h30 heures, je suis mouillé dans le port de Dili.

Le capitaine me place un peu plus près de la plage pour raccourcir le trajet à faire en annexe.

Seulement 30 mètres de chaîne sont sortis pour éviter sans toucher les autres bateaux sur coffre autour de moi.

Il part en ville et est retour vers 13 heures.

C’est l’heure où le vent se lève. Rapidement, il souffle à plus de 20 nœuds.

Au moment où mon capitaine monte à bord, le mouillage chasse.

Il démarre les moteurs et remonte l’ancre.

Le moteur bâbord d’arrête : l’hélice est prise dans le bout d’un corps-mort.

Le vent me porte  rapidement sur les enrochements du quai qui est à moins de 250 mètres.

L’ancre est remouillée. Je suis stoppé à 10 mètres du quai par mon ancre et par l’orin qui est pris dans l’hélice.

La situation est très délicate.
A 16 heures, le vent se calme. Avec l’aide d’un voisin, un bout est porté sur un coffre au vent. L’orin pris dans l’hélice n’est plus sous tension. Il faut plus d’une heure de travail en plongée pour dégager l'hélice.




En fin d’après-midi, je suis de nouveau au mouillage mais cette fois-ci avec 50 mètres de chaîne dans l’eau.

C’est un peu plus loin de la plage mais j’ai de la place pour éviter.





Le colis n’est pas arrivé d'Australie.

Le capitaine patiente sans se plaindre.


Il loue un scooter pour la journée.

C’est le seul jour de notre séjour au Timor Leste où il pleuvra un peu.



Casque obligatoire.

Gants ni obligatoires ni nécessaires.






Google Map indispensable.



Il prend la route qui longe la côte pour ne pas perdre de vu la mer.

Le câble et les embouts sont arrivés à la poste.  
Le dédouanement a coûté un grand sourire.
 
Mais il y a trop de clapot dans le port de Dili pour changer l’étai ici.
 
 
 
 
 






Nous partons le mardi 10 juillet au matin avec l’étai abîmé toujours à poste.



Le capitaine fait un détour pour que nous passions au pied du Christ géant : l’étai devrait tenir maintenant.





WETAR




Un peu de géographie : nous sommes toujours entre l’Océan Pacifique et l’Océan Indien, dans le nord de l’Australie.


De Timor, nous faisons route vers le nord nord-est pour rejoindre Ambon dans les Moluques.

Sur notre route il y a l’île de Wetar qui est indonésienne.
Nous allons y faire quelques escales pour attendre des vents plus maniables qui sont annoncés pour la fin de la semaine.
 


Entre Timor et Wetar, la navigation est musclée. Au vent s’ajoute du courant, les deux étant canalisés par la pointe ouest de l’île.




Première escale à Kalisama.

Nous y arrivons à 16 heures : il est trop tard pour aller à terre.
Dans la nuit, le mouillage est agité. Des vents catabatiques descendent de la montagne ; les rafales montent à 30 nœuds.





Nous quittons Kalisama à 10 heures : le capitaine n'a pas pu descendre à terre



Rapidement le vent se calme, les rafales disparaissent.

En mouillant 5 miles plus loin la nuit eu été calme !


En début d’après-midi, nous sommes à Perai.

Visite du village qui semble en cours de construction.

Les enfants font l’animation.




Départ le lendemain matin à 9 heures.




Passage entre l’île de Renoa et Wetar.



Le vent est faible et nous progressons aux moteurs.

Mon sillage restent longtemps gravés à la surface de la mer.


Au delà de la bande côtière, le paysage est aride.

Wetar est une île un peu en dehors du temps : aucune antenne Katgé n’est dressée. Il n’y a pas le téléphone dans les villages que nous avons visités, ni de réseau Internet.
Le vent se lève dans l’axe de notre route lorsque nous approchons du village de Ilwaï.



C’est notre troisième escale sur la côte de de Wetar.

Les vagues sur la plage compliquent le débarquement. Le capitaine décide d’attendre que la mer se calme.



Il sombre dans une sieste réparatrice dont il n’émerge que pour voir le coucher du soleil.



A 7 heures et demi le lendemain matin, nous reprenons la route vers l’Est.

La navigation se fait alternativement à la voile et au moteur.








UHAK





Avant midi, mon ancre tombe par 30 mètres de fond …




… devant le village de Uhak.



L’église toute neuve est une invitation au débarquement.



Ici, la mer est calme et l’accostage est facile sur une plage de galet.

Le chef du village vient accueillir l’équipage.

Les signes extérieurs du pouvoir : une paire de Ray-Ban de contrefaçon et un iPad bien qu'ici aussi il n’y ait ni téléphone ni réseau internet.





Le village est vaste : plus d’une dizaine de rues s'y croisent ...





… et se recroisent toujours à angle droit.




Les habitants disent tout d’abord de bonjour depuis la maison …






… puis la curiosité l’emporte …





… et tout le village est dans la rue pour saluer les visiteurs.



Devant chaque maison il y a, entre autre, un oranger.


Ce garçon est monté dans l’arbre …



… et quelques oranges se sont retrouvées dans mon filet.




La fierté des habitants c’est l’église, avec ses deux clochers comme Notre Dame de Paris.





Photo officielle sur la plus haute marche devant la parvis …



… puis visite du chantier : l’église est tellement neuve qu’elle n’est pas terminée.




Beaucoup d’autres chantiers sont en cours à Uhak. 



Il semble que le parpaing …



 soit entrain de supplanter le bois.



Les bateaux sont aussi en chantier dans des endroits ombragés.


Eux sont toujours en bois.





En fin d’après-midi : la marée est basse. Arrivent alors des petites filles se font pêcheurs à pieds.

Il y en a une qui est déjà mis sont pyjama.





Le dîner est dans les trous d’eau des rochers.





Les derniers rayons du soleil sont pour les clochers de l’église.




A l’heure où le premier repas du jour cuit dans les chaumières, mon départ se prépare.


Cap sur Ambon, à 260 miles dans le nord nord-est.



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