mardi 8 janvier 2019

JAKARTA : LE VOYAGE FETE SES 7 ANS


DE BALI A BAWEAN



Samedi 22 septembre


Nous sommes partis ce matin de Lovina, sur la côte nord de Bali.


Le vent nous est favorable. Les pièges à poissons font les affaires des oiseaux marins.
Des dauphins viennent jouer avec mes étraves : ils sont infatigables.




Le jour va s’éteindre alors que nous approchons du détroit de Raas.


Nuit de pleine lune.

Le détroit de Raas est franchi entre 19 et 20 heures.

Les flottilles de pêche occupent la surface de la mer : la veille s’impose.


Dimanche 23 septembre.


Au lever du jour, nous sommes en mer de Java.
J’avance parfois au moteur, parfois à la voile.





Les bateaux de pêche accompagnent ou croisent notre route. Ils vivent leur vie.


Il est 17 heures.

Nous sommes en approche de Sangkapura, sur l’île de Bawean.


A 17h30, je suis mouillé par 5 mètres de fond derrière l’estacade.



208 miles en 1 jour et 12 heures : je suis satisfait de moi vu le vent faible qui nous a accompagner.







BAWEAN






Mouillage ouvert et inconfortable : l’estacade laisse passer le clapot.



Mais elle supporte très bien les marchandises qui passent dans les charrettes à bras.




Les bateaux ont des peintures impeccables …



… et la forme de l’étrave et de la poupe est originale.




Les flotteurs des balanciers doivent tous venir d’un même fabriquant.



Pour préserver une si belle peinture, ils ont tous leur dry-dock.



La taille au-dessus, sans balanciers, mais toujours entretenu avec soin.

Je ne pourrai pas m’aligner ici au concours du plus beau bateau.




Mon capitaine est parti à pieds voir la ville.




Sur la place centrale, derrière le rideau des deux roues, …


… il y a un tournoi scolaire de volley.


Joueurs en plein soleil, spectateurs à l’ombre.


Retour au port.

Nous suivons les opérations de renflouement d’un bateau qui s’est caché sous l’eau.








BAWEAN – KARIMUNJAWA


 

Mardi 25 septembre.

Nous partons avant qu’il ne refasse surface. Cap sur Karimunjawa, 140 miles dans le plein ouest.




Nous croisons les bateaux de Bawean de retour de pêche.





Ils se déroutent pour nous saluer.



Plus loin en haute mer, la taille des bateaux augmentent mais la silhouette reste pittoresque



Cap plein ouest toute la journée, vent faible toute la journée également.


Au matin, nous sommes près de Karimunjawa.

Nous croisons un bateau au look …


… original et inédit pour moi.









 
KARIMUNJAWA




Avant midi, je suis mouillé par 17 mètres de fond, face au village.

Une barrière de corail m’empêche d’aller plus loin.




Mon capitaine descend à terre.



Il parcourt les rues qui entourent le minaret …



… et arrive sur le quai.

Il passe en revue les bateaux alignés sur son passage.




Au bout du quai sont rassemblées les embarcations aux peintures psychédéliques.


Un ou des artistes se sont exprimés sur les coques.

Les capitaines donnent-ils le thème ?





Retour à bord du capitaine. Une surprise l’attend.




Ce jeudi 27 septembre doit être le jour de baptême des bateaux nés dans l’année.
Procession, parade, défilé ?




Ils suivent une embarcation qui semble avoir autorités sur le parcours.



Outre une peinture immaculée, chacun a son pavois et son déguisement.




Ici un requin …





… Là-bas un poisson.








KARIMUNJAWA à JAKARTA


 

Vendredi 28 septembre

Poursuite de la route vers l’ouest : départ pour Jakarta
Le vent me pousse, sans violence, et j’avance bien dans de bonnes conditions de confort pour mon capitaine.





Aucun navire n’est apparu à l’horizon de toute la journée.

Samedi 29

Le vent m’a bien poussé toute la nuit. Il faudrait qu’il soit beaucoup plus fort pour que nous arrivions avant la nuit.



Nous longeons la limite nord d’un vaste champ pétrolier.



Tout ce qui navigue se retrouve sur cette limite : remorqueurs et barges …



… navires de commerce.
Le soleil se couche lorsque nous atteignons la fin du champ pétrolier.

Il nous reste 20 miles pour atteindre le port de Jakarta.

Mon capitaine décide une entrée de nuit : les cartes d’atterrage pour un très grand port sont forcément justes.





JAKARTA



Nous avons enchainé les chenaux jusqu’à 22h30 puis mouillé par 5 mètres de fond face à la marina.

Mon capitaine pensait m’avoir mouillé près de petits caboteurs : nous sommes en fait parmi des cargos.



La pêche est très active : il y a des millions de bouche à nourrir en ville.



Curiosité ou nécessité du métier ?

Il me faut avancer lentement et parfois attendre pour approcher la marina.



Les traces de la période hollandaise sont bien visibles à l’entrée du port des Pinisi.




J’entre dans Marina Batavia avant que le vent thermique ne se lève. Je suis au ponton.
J'ai de la place.



 

A côté, les caboteurs accostent en épis pour placer plus de bateaux à quai.
Tous les jours, la pelleteuse sur ponton part travailler. Si le conducteur a eu une panne de réveille, il accélère.

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Cela fait exactement 7 ans que nous avons largué les amarres du ponton du port de La Grande Motte.

38000 miles dans le sillage, équivalent à 275 jours de mer et à une vitesse moyenne de 6 nœuds.

310 escales, dont 24 en marina.




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Le capitaine a fêté l’évènement là-haut, au dernier étage.



La ville qui s’appelait Batavia du temps du comptoir de la Compagnie des Indes Hollandaise.




Le capitaine visite le musée et les bâtiments restaurés.



La bicyclette est débarquée.

Elle passe au garage pour être parfaite dans les rues.

La circulation dans Jakarta, comme dans toutes les mégapoles asiatiques, est un problème.

Mais il semblerait que Jakarta et ses 30 millions d’habitants tiennent le pompon.
Heureusement, il y a des agents de la circulation, libres et indépendants.
C’est l’homme à la capuche blanche.
Quand  il est là, ça roule. Quand il est absent, tout est bloqué.
Quand il ne fume pas sa cigarette, il a un sifflet à roulette.
Regardez le geste rapide du chauffeur du camion vert : il assure la rémunération de cet agent de la circulation.

BANDUNG
 





Mon capitaine part en vacances : il veut voir l’intérieur de l’île de Java.





Un voyage de 160 km tout confort.





A droite de la voie ferrée, des rizières.




A gauche de la voie ferrée, des rizières.




Arrêt à Bandung, une grande ville au cœur de Java.




Le commerce est actif …







… à plein trottoir.




Les scooters se parquent en horizontal …





… et en vertical.



Dès 6 heures du soir, l’animation gagne les rues et les bars du centre-ville.




Retour à Jakarta par le même chemin avec des rizières à droite, …




… des rizières à gauche, …





… et parfois un hameau.

De retour à mon bord, le capitaine s’occupe de notre prochain départ.


Le 18 octobre, nous quittons le ponton.



Après avoir contourné les très nombreuses embarcations de pêche ...




... nous laissons dans la brume naissante cette étonnante et attachante fourmilière asiatique qu’est Jakarta.




Cap sur Singapour.

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