dimanche 5 mai 2019

ESCALE AU SRI LANKA


DE THAILANDE AU SRI LANKA 
 


Mercredi 13 mars


Ma nouvelle grand-voile est envoyée à 9 heures. Avec ses billes neuves dans les charriots, elle monte sans effort ou presque.


Nous commençons la traversée de la mer d’Andaman au petit largue dans un vent de demoiselle.






Puis le vent tourne à l’Ouest et s’est au près serré et légèrement sous le cap que se termine la journée.

Jeudi 14 mars


Nuit étoilée et calme : aucun navire n’a déclenché les alarmes.

Au petit matin, quelques bateaux de pêche travaillent autour de nous.




Je file à 5 nœuds avec 7 nœuds de vent.


Il faut vous dire que mes carènes sont aussi propres qu’une Ferrari au salon de l’auto …
… et que je suis sous génaker par mer calme.
 



Vendredi 15 mars

De 2 à 6 heures cette nuit, j’étais sous propulsion mécanique.


Ce matin, le capitaine m’a remis à la voile dans un vent de 6 nœuds venant du Nord-Est.



Radar et AIS assurent la veille 24 heures sur 24.

Avec un trafic maritime faible et sans grain, les nuits du capitaine presque comme au mouillage.



Le vent monte à 10 nœuds !
Il vient toujours du Nord-Est.


J’assure avec une vitesse de 8 nœuds. Les îles Nicobar seront peut-être doublées avant la nuit.


Ca y est : elles sont en vue.

Il est 18 heures ; nous embouquons le chenal Sombrero, entre les îles Katchall et Meroe.



Ce passage se trouve juste sur notre route. La mer d’Andaman est dans le sillage …
… l’Océan Indien devant mes étraves.



C’est le troisième et dernier océan (il n’y en a actuellement que trois sur le globe terrestre) que vont connaitre mes coques.
Samedi 16 mars

Le vent est rentré vers 21 heures hier soir et le capitaine m’a mis sous foc pour la nuit.
Le génaker a repris du service à 6 heures ce matin.


Un vent de 13 nœuds d’Est Nord-est me pousse toute la journée. Les distances sur 24 heures étaient de 114 et 117 miles en mer d’Andaman ; au point de midi, j’affiche 166 miles.
Dimanche 17 mars – La grande glissade vers l’Ouest ne s’arrête plus : 193 miles sur les dernières 24 heures.
 



Le vent monte autour de 20 nœuds : je me retrouve sous foc et grand-voile arrisée.

La pluie me dessale le pont. 193 miles de midi à midi : sans doute qu’un courant marin m’aide un peu.


Lundi 18 mars


Une pleine lune éclaircit la nuit.
Un ciel bleu illumine la journée.

Notre navigation ressemble à un catalogue de croisière.





Le vent est constant en force et en direction. Le capitaine bouge seulement un tout petit peu mes écoutes pour limiter les conséquences du ragage.


Mardi 19 mars


Ma grand-voile est toujours au ris 1.

Le capitaine joue sur les voiles d’avant : il me passe plusieurs fois du génaker au foc et inversement.



A 18 heures, nous sommes à 50 miles de la côte sri-lankaise.

Même en plissant les yeux, cette grande île est encore invisible.
A courir après le soleil et pour qu’il continue à se lever et à se coucher à 6 heures AM et PM, les horloges ainsi que les chronomètres, montres et divers équipements électroniques du bord sont retardés d’une heure.
 


Mercredi 20 mars

Huitième (et dernier) jour de mer.

Dondra Head, la pointe sud du Sri Lanka, est à 15 miles devant nous.




Le trafic maritime s’intensifie : les navires ralliant le détroit de Malacca au Canal de  Suez virent cette pointe.



Les petits bateaux de pêche côtière font leur apparition : plus de doute, nous arrivons.



Le vent de Nord-est nous pousse toujours.


La rade de Galle est visible un peu avant midi.

A 12h20, je suis devant le port, en attente des autorités.
Deux heures plus tard, une petite embarcation m’accoste : sur sa coque est inscrit « NAVY ».




Trois militaires et notre agent montent à bord.

Nous entrons dans le port avec tous ces messieurs assis dans le carré.

A 15 heures, je suis à quai.


J’ai mis 7 jours et 5 heures pour couvrir 1100 miles. La performance est honnête.
 
  
SRI LANKA : GALLE
 
 

Je suis à quai dans le port.


Il n’y a pas le choix : le mouillage le long des côtes du Sri Lanka est interdit.


Le port de Galle est un port de pêche et de commerce.
La plaisance doit aux installations existantes : dommage pour la propreté des bordés.




Je vois un petit coin de la ville depuis mon poste d’amarrage.


Durant notre séjour, nous verrons deux voiliers passer, en route pour les Maldives.

Un troisième, coque acier et gréement de jonque, est un vieux locataire et finira sans doute sa carrière ici.


Il nous faut attendre trois semaines pour que la saison des cyclones se termine dans le sud de l’Océan Indien.

Le capitaine dégrée les écoutes et les drisses, met les pare-soleils à poste, fourre les amarres.
J





’ai un fan-club à quatre pattes, carnivore et …


… herbivore.




A cent mètres, dans la zone portuaire, un petit temple bouddhiste.




Il fait l’objet d’un entretien quotidien.



Passé l’enceinte du port, un autre temple.


Il y en a un peu partout en ville : Boudha est bien servi au Sri Lanka




Galle fut un port important durant l’époque coloniale.
L




’ancien quartier hollandais est aujourd’hui le lieu touristique de la ville.





L’eau y est claire pour la baignade, mais ça n’a rien à voir avec l’Histoire.




L’Histoire ce sont les vielles pierres.



Les remparts : peu de point commun avec Aigues-Mortes où Guérande.
Sauf  qu’il y a l’Hôtel des Remparts et le Restaurant des Remparts.




Ces enfants sri-lanquais sont sages : pas un ne quitte l’ombre des arbres.



Au 4 kilomètres sud de Galle, un autre site touristique de type La Baule ou Saint-Tropez : mer, soleil et ... plage.



Et les fameux pêcheurs sur leur perche.

Là il faut un peu d’imagination : il est 2 heures de l’après-midi et les pêcheurs font la sieste.




La pêche locale et artisanale est très active.




Les pirogues sont à balancier unique depuis toujours …



… et elles ont conservées leur forme de tronc d’arbre creusée … bien qu’aujourd’hui elles soient en fibres de verre.



La pêche se pratique beaucoup la nuit.
Pendant la journée, les pirogues regardent les vagues.


A une dizaine de kilomètres vers le nord de Galle cette fois, mon capitaine est invité dans un hôtel tout neuf pour y porter une évaluation sur un site Internet.
Son avis est excellent !



Le propriétaire regarde la mer depuis le seuil de sa porte.
Il ne veille pas l’envahisseur : il attend le client.







COLOMBO






Départ pour la capitale : Yves a mis une tenue citadine.



Pour 1 euro et après trois heures de train, il se retrouve à Colombo.



C’est la capitale du Sri Lanka. Il y a donc beaucoup de circulation …


… et des statuts d’hommes célèbres.


Les oiseaux se chargent de leur faire des cheveux blancs.







Les temples bouddhistes sont déjà blancs : l’activité des oiseaux passe inaperçue.






Comme à Galle, la ville est généreusement pourvue en temples.




Le capitaine admire la tenue des femmes.





Il y en a de toutes les couleurs …





… plus ou moins vives …





… avec des drapés plus ou moins sophistiqués.





Et pour 1 euro et trois heures de train …



… il rentre à bord.



Je fais l’objet de quelques travaux d’entretien.


Une partie des revêtements plastiques des planchers est remplacée par deux couches de laques.

Les glissières de la table n’avaient plus que le nom de glissière : elles sont remplacées par des nouvelles taillées dans des planches à découper : c’est sans doute ce que l’on appelle de l’art plastique.



Vendredi 12 avril, un peu avant midi, je quitte mon poste d’amarrage.




Passage entre le quai du commerce …


… et le quai de la pêche.


La semaine prochaine, c’est le nouvel an bouddhiste : beaucoup de bateaux restent au port.


Le capitaine me mouille derrière Watering Point. Nettoyage des pare-battage maculés de gomme noire.
Même travail avec les aussières.

Mon bordé bâbord reste avec ses énormes salissures portuaires.

Les détritus flottants dans le port arrachés tout l’antifouling à la flottaison.


L’endroit est très agréable, rempli des cris et des rires des baigneurs.

Le capitaine gratte les coquillages qui ont pris mes carènes pour des rochers.

Le lendemain, nous levons l’ancre … sur un seul moteur.

Le tableau de commande du moteur tribord reste insensible lorsque le capitaine appuie sur le bouton ON/OFF !






Nous doublons Watering Point …


… et laissons Point de Galle, Elephant Rock et Pigeon Island sur bâbord.


Cap sur l’île Maurice qui est à 2100 miles dans le sud-ouest, de l’autre côté de l’Océan Indien.





Les règles administratives sri-lankaise imposent de faire escale uniquement dans un port … et il n’y a pas de port adapté aux bateaux de plaisance.






Adieu Sri Lanka : le capitaine part sans regret malgré la gentillesse de ses habitants.

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