jeudi 20 septembre 2012

Martinique et Carriacou

- MARTINIQUE -


Le 20 juin à l’aube, départ de la Dominique. C’est la saison des mangues : mon nouveau filet à fruits et légumes est bien rempli.
Il m’a fallu 10 heures pour faire les 60 miles qui séparent Batalie Beach de Fort-de-France. Au près serré dès le départ, avec des vents de 20 nœuds qui sont montés  jusqu’à 30 nœuds à la Pointe de la Rivières (nord Martinique). Mon genaker, resté à poste au cas où le vent faiblirait sous les îles, s’est déroulé tout seul. Résultat : la voile est déchirée sur 2 mètres le long de la chute.



17 heures : je suis mouillé à Fort-de-France : il y a bien un fort, il est bien sous pavillon français,  d’où son nom ?





Drame à bord : la caquette du capitaine a été mise au rebut. Elle tenait très bien sur sa tête et disposait en plus d’une pince de sécurité. Elle n’est donc jamais partie à l’eau et c’est l’usure qui aura eu raison de sa fidélité. Heureusement, il a la même en réserve. 





Face à moi, une plage en pleine ville … et des pêcheurs qui travaillent également en pleine ville.


Quant au Fort Saint Louis, il est toujours utilisé par notre défense nationale. Quand je disais que les navires d’un amiral anglais pouvaient très bien revenir …




Au pied du fort, parents et enfants trouvent un peu de fraicheur.




Bien que le métier de parents ne soit pas toujours de tout repos ici comme ailleurs.

Micro Mega, croisé à Arrecife (Lanzarote aux Canaries) est bien arrivée de l’autre côté de l’Atlantique. Il semblait bien seul : ses deux patrons doivent regarder les vagues sur d’autres rivages.




En ville, des bâtiments attestent que nous sommes bien sur un territoire de la République Française.




Façades peintes de frais, à la hauteur du standing d’un chef-lieu de département.




Après une fête de la musique dominée par les percussions, départ de Fort-de-France pour le Cul-de-sac du Marin. C’est le week-end, il y a du monde sur l’eau.



Un arrêt à l’Anse Noire pour une petite promenade sous-marine.
Au près serré pour virer une marque de parcours obligatoire en Martinique : le Rocher du Diamant. Les canons installés en 1804 sont-ils toujours opérationnels ?



Eh bien non, le HMS Diamant Rock a bien été vaincu par les fûts de rhum.





Arrivée trop tard pour aller jusqu’au Marin, je passe la nuit dans l’Anse de Sainte Anne.



Me voilà enfin au Marin, mouillé à côté du Banc de la Douane.



Et je ne me sens pas seul. Ici, les bateaux sont plus nombreux que les humains.


Sans doute est-ce ici que l’expression « une forêt de mats » trouve son origine. En plus, sous beaucoup de mats il y a deux coques.



Les photos des bateaux en service sont dans les revues nautiques.
Les autres n’ont pas ces honneurs : en voilà quelques-uns …


… dont les travaux nécessaires pour repartir semblent avancer lentement …



… voir plus du tout.



Retour du coté de mon mouillage : mes voisins sont des pêcheurs du Bourg du Marin.






CARRIACOU (Grenadines)

Le 4 juillet en fin d’après-midi, départ de Martinique. La saison cyclonique est là et il faut descendre vers 10°N pour être en dehors du passage des cyclones. Première escale à Carriacou : 130 miles.
10 heures du soir, nous sommes sous le vent de Sainte Lucie par le travers de la Soufrière Bay : pas besoin de GPS, l’odeur suffit.


Le 5 juillet, 3 heures du matin, nous passons la pointe nord de Saint Vincent, là où Bernard Moitessier perdit Marie-Thérèse II en 1958.
11 heures : Carriacou. Citerne Point est par le travers.





Après Southwest Point, nous allons à White Island. Trois tentatives de mouillage infructueuses : l’ancre n’accroche pas et le vent souffle fort.




Il faut dire que nous sommes dans un temps à grain.




Finalement, Yves me mouille à Saline Island. Enfin de l’eau turquoise sous les coques.
Et beaucoup de place pour éviter.
Je suis bien petit dans cette grande baie des Grenadines.





Sur l’île, une seule maison un peu à l’abandon.




Les végétaux luttes pour se maintenir et y parviennent.





Les cactus s’en sortent bien,





Sur les « hauteurs », c’est même franchement vert.



mercredi 19 septembre 2012

La Dominique

LA DOMINIQUE

Samedi 9 juin 2012  : cap au sud pour rejoindre la Dominique.

Nous passons par le canal des Saintes. Ces eaux virent la défaite de la flotte du Comte de Grasse face aux  navires de Sa Gracieuse Majesté commandé par l’Amiral Rodney. C’était le 12 avril 1782. Mais la veille a néanmoins été doublée (œil droit et œil gauche de Yves ouverts) : il se pourrait qu’il reste un HMS en embuscade.



Bon, tout c’est bien passé et au près : le vent est verrouillé au sud-est. 9 heures de navigation pour courir les 50 miles de Deshaies à Portsmouth.


Me voici mouillé à Prince Rupert Bay. Fini les jolies et doux noms faciles à prononcer : La Dominique a été plus souvent française qu’anglaise. Elle est donc maintenant dans le Commonwealth (ne se prononce pas comme ça s’écrit)



Dans la baie, quelques navires de transports qui ont déjà des milliers de miles dans la quille et qui continuent à exporter la production agricole de l’île.


Débarquement les pieds secs sur un ponton.
Et au bout du ponton, une halte d’impose au Blue Bay.



La rue juste derrière les maisons du front de mer : le style est plus rustique qu’en Guadeloupe.



Chaque maison a le charme que lui donne son propriétaire.



Et si les beaux matériaux de construction ne sont pas à la portée de sa bourse, la nature fait un bel écran



Une jolie baie comme celle-ci se devait d’être défendue. Yves est parti à la conquête de Fort Shirley. Pelouse irréprochable et peinture blanche entre les pierres : aucun doute sur les origines de cette installation militaire.


Les canons sont-ils état de marche ? Par prudence, je suis mouillé en dehors du champ de tir.


Derrière le fort, les quartiers du commandement …




… la nature y a repris ses droits.



La maison de l’actuel dirigeant : Roosvelt Skerrih, premier ministre de la Dominique.
La nature ici est bien disciplinée.



Il habite à Vielle Case, village du nord de l’île. Le seul embouteillage est au niveau du réseau électrique.
Sur le bord de la route, la voiture du père du Premier Ministre. Elle roule sous la protection de Bob Marley !


Mon capitaine est descendu au sud de la Dominique en voiture pour visiter la capitale Roseau.

Le quartier des affaires.





Le quartier des affaires.






Toujours le quartier des affaires.



Retour au nord de l’île : Martin a emmené Yves dans la montagne. La pause ananas dès 9 heures du matin.




La nature est généreuse : chaleur, sol volcanique et pluies.



Seule difficulté : le terrain n’est pas plat. Le travail de la terre se fait à la main. Ici la pente est suffisamment prononcée pour que la terre soit moins basse.









Beaucoup de petits villages dissimulés dans la végétation.




La machette est au paysan ce que le couteau est au marin : indispensable.





Eglise victime de l’exode rural ?




C’est toujours la saison de la floraison des flamboyants.



La côte au vent sur l’Atlantique : des
vagues et une barrière de corail.




Une pointe qui pourrait s’appeler la Pointe Rouge.



Plage et cocotiers, comme sur le mur du fond d’une agence de voyage.



Le surveillant de baignade, c’est la grande sœur.

Entrainement au criquet dans la rue.




Les sculptures des racines de palétuvier.





Jason chez le fleuriste.





Il faut bien sûr une machette pour rentrer à la maison avec un bouquet.

Commerce équitable ambulant, sans le label Max Havelaar.


Le 19 juin, nous quittons Prince Rupert Bay pour Batalie Beach, 10 miles plus au sud.



Un club de plongé  et derrière les cocotiers se cache le Sunset.



Je suis sur un coffre au ras de la plage par 20 mètres de fond. Les propriétaires du Sunset savent attirer et retenir le client navigateur www.sunsetbayclub.com







Au revoir la Dominique, île de fleurs et de fruits. Un peu de rhum aussi je crois.

20 juin,  7 heures du matin : cap sur la Martinique.