CORON
Lundi 27 mars
Il y a beaucoup de bankas autour de moi. Elles font du transport de personnes vers les îles.
Peintures rutilantes, entretien irréprochable : ce sont toutes de belles embarcations.
Chaque matin, c'est le départ vers une plage, un village ou un site de plongée.
La géographie des Philippines offre des destinations multiples.
Seul bateau sans flotteurs, l'annexe se fait remarquer au ponton.
Le débarquement se fait sur un grand terre-plein qui accueille les bus, …
… le marché, …
… et les inévitables tricycles.
Tout ce petit monde s’organise sous un soleil de plomb.
Pour la ville, c'est le tricycle …
… pour des lieus plus éloignés dans l’île, c'est le bus qui officie.
Mon capitaine n'utilise ni l'un ni l'autre, nous sommes sur place.
Il peut s’attabler dans l’un des innombrables restaurants des alentours pour regarder le monde s'agiter.
Les jeux électroniques captivent la jeunesse d'ici comme ailleurs.
Le panneau de basket fournit l’ombre en attendant les heures plus fraiches de la soirée.
La compagnie des eaux y retrouve certainement ses petits, les abonnés aussi …
… l’électricité est à l'image de la plomberie.
Le séchage des poissons sur le quai est beaucoup mieux ordonnée. Pas une écaille ne dépasse.
Fatigué d’être secoué au mouillage, le capitaine m’a déplacé de quelques centaines de mètres derrières un îlot.
C’est là que sont mouillés les voiliers.
Nous sommes trois, plus quelques bankas de plaisance.
Le vent se calme, tout redevient paisible.
Mais voilà, maintenant que le mouillage est bon, l’appel du large est de nouveau le plus fort.
Sylvie n’est pas venu de très loin pour apprécier mes performances à l’ancre : il lui faut des miles et des paysages qui changes.
Nous allons naviguer entre les îlots qui jalonnent le côte sud-ouest de l’île de Busuanga, puis revenir à Colon et continuer vers El Nido par le détroit de Linapacan
Mercredi 29 mars
A 6h20 nous quittons Colon.
Dans les faubourgs du port, des bankas sont tiré au sec pour repos ou entretien.
Nous prenons la route entre Busuanga et l’île de Uson. Faute de vent, les moteurs me poussent.
La côte est jalonnée de maisons et de hameaux : l'accès se fait par la mer.
Ma grand-voile est restée dans son lazy-bag : c’est sous foc seul, poussé par un vent de 15 à 20 nœuds que nous regardons défiler les îles : Mayampayan, Batunan, Tangat, Lusong.
A 9h20 nous entrons en baie de Dipuyai, qui se fait maintenant appelé Pearl Bay.
PEARL BAY
L’endroit n’est pas désert, loin de là : tout autour de la baie, des hôtels de luxe s’inscrivent dans le paysage. Le fond de la baie est entièrement équipé de corps-morts.
La première baie où nous mouillons a un aspect sauvage.
Le lendemain dans la matinée, nous reprenons la route.
Après avoir contourné l’île de Calumbuyan par l’ouest, …
… nous mouillons derrière l’île de Dicoyan pour déjeuner et plonger.
CONCEPTION
La journée se termine en baie de Conception.
Ici, l’infrastructure hôtelière est plus modeste qu'à Pearl Bay et très sympathique.
Chaque embarcation a son lit de bambou …
… qui lui permet de se reposer au sec.
Au bout de la baie, la rivière Kiwit.
C’est l'occasion d'une navigation au long court pour l’annexe, à la rame et au moteur.
Un grand calme règne dans cette baie.
Le sillage de petites bankas perturbe à peine la surface de l’eau.
Sous la surface, le repas du soir.
Des voiliers sont, parait-il, restés plusieurs mois au mouillage ici. Je les comprend facilement.
Nous repartons trois jours plus tard.
La route est jalonnée de champs d’élevage de perles, gardées jour et nuit par des hommes en arme.
PORT USON
Samedi, aux moteurs, nous avons doublé les îles de Lajo, de Lamud, de Manglet, de Marily et de Dimanglet.
Nous sommes maintenant mouillé à Port Uson, sur l’île éponyme.
Un port naturel qui mérite bien son nom.
Il ne lui manque qu’un café du port pour savoir où est le capitaine du port.
Nouveau passage par Colon : Sylvie reprend le long chemin vers Montpellier, le capitaine complète les vivres.
Jeudi 6 avril
6h30 du matin, je suis en route vers le sud : si le vent est bon, nous atteindrons El Nido ce soir.
La pointe Balolo à l’extrême nord de l’île de Colon est doublé.
Sous le vent de cet île, le capitaine me met à voile et à vapeur.
Le vent se lève vers 8 heures.
Au grand largue, avec des risées à 14 nœuds, je passe une série d’îles et d’îlots qui défendent l’île de Culion dans son Est.
10 h, la pointe sud de l’île de Culion est doublée.
Le vent souffle maintenant entre 20 et 25 nœuds.
A l’heure de la méridienne, l’île de Pangaldauan est dans mes sillages. La chevauchée à bride abattue continue jusqu’à la pointe nord de Palawan.
Le vent faiblit ensuite un peu à 14 nœuds. Ce sera suffisant pour atteindre El Nido avant la nuit !
Il est 17 heures, le vent à fini sa journée et rentre dormir.
Les moteurs prennent le relai sur les derniers miles.
EL NIDO
A 18h20, je suis mouillé devant El Nido.
76 miles à plus de 6,5 nœuds de moyenne : le capitaine a mérité sa bière et moi le droit d’éviter sur mon ancre.
Nous sommes dans la baie nord de El Nido.
C'est actuellement la saison des vent de nord-est, le capitaine décide de me faire contourner la presqu'île d'Ipil pour aller mouiller dans la baie sud.
C’est de cette baie nord que partent la majorité des bankas qui emmènent les touristes dans les îles.
Il n’y en a une bonne cinquantaine chaque jour qui prennent la mer.
Les alentours sont attrayants mais il faut un bateau pour s’y rendre.
Une heure et demi plus tard, je suis mouillé à Corongcorong.
Une longue plage borde cette baie, avec bars, restaurants et massages.
C'est peut-être l’abri du marin idéal ?
D'ici aussi, des bankas embarquent des gens pour une journée sur une plage ou en plongée.
Le village a une face pour l’accueil des touristes et …
… une autre bien philippine d'où la fumée monte au-dessus des maisons à l’heure du petit déjeuner.
De mon mouillage, c’est ma vue vers le nord …
… et celle-ci est vers le sud.
En résumé, un beau mouillage.
Mardi 11 avril au petit matin.
Départ pour la suite de la croisière le long de la côte ouest de Palawan, à la poursuite du paradis terrestre, qui est peut-être ici ?
A suivre ...
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