jeudi 14 juin 2018

SUMBAWA : CASCADE ET CHANTIER NAVAL

SUMBAWA


 
Dimanche 22 avril.
 
Nous naviguons entre les îles de Lombok et Sumbawa.
 
La carte montre que l’île de Sumbawa est grignotée par la mer en plusieurs endroits. Autant d’abri pour les bateaux.
 
Nous allons faire trois escales sur sa côte nord.
Après un début de traversée au moteur le vent se lève vers 11 heures, de l’Est.
Un premier bord tribord amure, un second bâbord amure puis le vent adonne et nous faisons route directe sur l’île de Moyo.
 
Une troupe de dauphins nous accompagne un moment avant de retourner à ses occupations.
 
LABUAN HAJI – ILE DE MOYO
 
 
 
A 16 heures, je suis mouillé face au village de Labuan Haji.
 
 
Mouillage calme, zone d’évitage large, très large, c'est parfait pour relâcher un jour ou deux.
 
 
 
Une petite jetée, une plage : c’est l’infrastructure portuaire de Labuan Haji.
Trois pensions s’intègrent parmi les habitations le long de la plage.
 
Celle du milieu, le Sunset, est tenu par un français et son épouse.
 Il a fait 30% de remise sur les bières du capitaine, uniquement parce que j’ai le pavillon tricolore à la poupe.
Cette escale est vraiment une bonne pioche
 
 
L’apprentissage de la vie peut se faire dans la rue sans aucun risque d'être renversé par une voiture.
 
 
 
 
Mur de bambou tressé et antenne parabolique font bon ménage.
 
 
De solides palissades sont dressées autour des maisons pour essayer de maintenir les chèvres hors du jardin.
 
 
 
L’infrastructure du siècle : un générateur et une antenne katgé.
 
What else ?
 
 
 
 
 
La rue principale …
 
 
… se termine au terrain de foot (pour les garçons) et au terrain de volley (pour les filles).
 
 
 
Dans le même alignement une route monte vers l’intérieur de l’île.
 
Le capitaine l’a prise.
 
 
 
 
 
Elle est prolongée par une piste ...
 
 
 
... jusqu’à un chemin qui prend le relai plus haut dans la montagne.
 
 
 
 
 
 
A droite et à gauche du chemin, des sentiers mènent aux jardins et aux champs.
Après une bonne heure de marche, ces ramifications de voies terrestres l’amène à une grande cascade avec une grande piscine.
 
A coté, de plus petites cascades avec de plus petites piscines. Un lieu paradisiaque.
 
 

 La Princesse Diana, qui a précédé mon capitaine en ces lieux il y a quelques années, a trouvé l’endroit magnifique.
 
Rien a ajouté : son jugement était juste.
 
 
Deux jours plus tard, un peu avant le lever du soleil, nous sommes en route pour Kilo.
 
Une croisière côtière de 65 miles : il faut partir tôt pour arriver avant la nuit.
Dès que nous sommes dégagées de l’île, un vent de Sud Sud-est de 12 nœuds, puis de plus de 20 nœuds, oblige le capitaine à réduire ma voilure.
 
 
 
 
 
A 10 heures, le vent tombe.
 
La route se poursuit au moteur.
 Nous longeons la côte à une distance de 2 ou 3 miles : ce qu’il faut pour avoir une vue d’ensemble.
 
Pour les détails, il y a les jumelles dont le capitaine use de manière immodérée.
 
 
 
Grâce à un vent de Nord-est de 8 nœuds et un courant favorable de 1 nœud, Kilo est en vue avant 16 heures.
 
 
 
 
 
 
 
KILO
 
 
 
 
 
A 16h30, je suis mouillé devant le petit port de Kilo.
 
 
 
A côté de moi, un bagan.
C’est la première fois que je vois un tel trimaran de pêche.
 
 
Le capitaine part faire un tour en ville, sur la moto du professeur d’anglais.
 
Ce professeur le promène dans toute la ville un peu comme un trophée.
 
 
 
Après un passage par son « centre de formation », retour au port …
 
 
 
… et présentation aux élèves qui savent être sage devant un étranger.
 
 
Le capitaine est de retour à bord avant le coucher du soleil.
 
Nous ne passons qu’une nuit à Kilo.
 
 
A 7 heures, appareillage pour Teluk Vera.
 
Les 40 miles prévus pour la journée permettent au capitaine de prendre son petit déjeuner quand le soleil est levé.
 
 
Après un début de journée Volvo, le vent arrive à 10 heures, de face.
 
Nous tirons des bords et puis le vent tourne suffisamment pour permettre une route directe.
 
A défaut de clocher où de minaret suffisamment haut, ce sont les antennes katgé qui indiquent la position du village.
 
L’amirauté pourrait éditer un fascicule à l’usage du marin qui donnerait le nombre d’habitants en fonction du nombre d’antenne.
 
 
 
 
TELUK WERA
 
 
 
Un peu après 15 heures, je suis sur rade.
 
Les moutons locaux cessent de brouter quelques instants pour admirer la pureté de mes lignes.
 
Le capitaine part se dégourdir les jambes en ville.
 
Ici, on ne tire pas sa chaise sur le trottoir puisque la position assise n’est pas traditionnelle en Asie : ...
 
 
... sur le trottoir, installé à demeure, des plate-formes où chacun peut s’accroupir pour refaire le monde après la journée de travail.
 
 
 
 
La rue « de la plage » : toutes les rues orientées nord-sud mènent à la plage.
 
 
Du bois en cours de séchage apparaît un peu partout.
 
Teluk Wera est le Saint-Nazaire de l’Indonésie.
 
Une différence avec Saint-Nazaire, c’est qu’ici il y a beaucoup de chantiers navals.
Une autre différence : il n'y a ni chaudronniers ni soudeurs.
 
 
 
Tout est végétal : bateau et infrastructure.
 
 
 
 
L’assemblage se fait avec des chevilles …
 
 
 
… qui sont taillée sur place, comme tout le reste.
 
 
Quant aux bureaux d'étude et aux plans, ils sont dans la tête et l'oeil des ouvriers.
 
 
 
 
Les chantiers sont ouverts aussi bien sur la mer et que sur la ville.
 
Les enfants sont partout chez eux : sur les tas de bois, ...
 
 
 
 
... dans les bateaux, ...
 
 
... et bien sur dans la mer.
 
 
Pourvu que leurs cris ne réveillent pas le volcan qui ne dort que d’un œil.
 
 
Lorsque mon capitaine rejoint l’annexe, il a déjà un fan club derrière lui.
 
 
 
La croisière côtière continue.
 
Teluk Wera est notre dernière escale sur l’île de Sumbawa.
 
 
Nous embouquons le passage de Sangeang entre l’île éponyme et Sumbawa.
 


L’île de Sangeang elle fume.

Personne ne peut la confondre avec une baleine qui souffle.
 
 
 
Nous sommes arrivé au bout de notre troisième île indonésienne.
 
Bali est maintenant à 250 miles derrière nous. Le capitaine est satisfait de notre avance : le vent ne me freine pas trop et il n’a cédé à l’appelle d’aucune sirène.


 
A suivre ...

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