jeudi 7 juin 2018

LOMBOK : LA PETITE VOISINE DE BALI


LOMBOK
 


Dimanche 15 avril.
Bali et son volcan fumant sont dans les sillages.

Un vent de Sud-est de 6 nœuds nous permet de faire voile. Le courant nous donne un sérieux coup de pouce pour atteindre Lembongan.


A midi, nous sommes face au passage entre Lembogan et Nusapenida.

Le capitaine a écouté les rumeurs de forts courants entre ces îles et nous n’avons pas emprunté cette passe.


Nous passons par le nord pour ne pas prendre le courant de face dans le détroit de Lombok : ce puissant courant porte au sud et nous le prendrons par le travers.



En attendant, nous longeons la côte nord de Nusapenida. Longue plage presque déserte ... mais avec la 4G.

Le loch indique 7 nœuds et le GPS me plafonne à 3.5 nœuds : ça nous fait du 3.5 nœuds de courant contraire.

L’approche de la pointe Kramitan est longue mais comme beaucoup d'autre pointe, nous finirons par la vaincre.



Nous traversons le détroit de Lombok en coupant la route aux navires de commerce qui eux profitent à fond du courant.



Des jukungs qui rejoignent comme nous Lombok.
Régate entre multi-coques de conception très très différente

A 17h30 heures, les pointes Pandanan et Beberan sont doublés et nous entrons dans des eaux calmes.

Il faut éviter les fermes perlières qui sont sur notre route.


Ce cap est équipé d’un sémaphore naturel.



Les bateaux de la Marina Del Ray sont maintenant visibles.








GILI GEDE

Avant 18 heures, je suis sur un coffre … mais d’autres bouées qui cognent contre mes coques.

Le capitaine me change de coffre.
Une fois amarré à un second, un homme de la marina vient nous prévenir que ce coffre est fait pour les petits bateaux.

Le troisième est le bon. La nuit tombe.

Nous retrouvons Raphael à bord de Yacare.
Ce First a une plate forme sur l'arrière pour essayer d’atteindre 8 mètres de long.

Nous étions ensemble à Honiara aux îles Salomon fin août 2016.
Ils sont arrivés ici il y a un an et demi ; ils étaient seul au mouillage.



Aujourd’hui, le terme « marina » n’est plus exagéré : outre les nombreux coffres, des pontons sont en cours d’installation.





L’infrastructure à terre est en cours de construction.

Le chemin qui permet de rejoindre l’autre côté de l’île (un peu plus de 400 mètres) est cimenté.

La civilisation avance côté ouest de l’île. 

Le sourire des petites filles reste, immuable.



Sur la côte Est, la vie suit son cours.





Le chemin est en terre et cela suffit en saison sèche.



Les jukungs sont amarrés à des chaine-mère à l’abri d’une langue de sable.



Autour de moi, les scènes ancestrales se répètent tous les matins.



La couleur des jukungs change …




… mais les chapeaux sont les mêmes.




Un bus passe devant moi, tous les matins à la même heure où presque.


Cette femme a fait signe au bus.



Il accoste et elle s'embarque pour le marché.



Après quelques jours de cette vie rythmée par les passages de bateaux, nous quittons la marina.

Il est 8 heures. Le vent n'est pas réveillé.



Nous passons entre Giligede et Lombok.

Le vent brille encore par son absence : les moteurs sont à l’œuvre.









TELUK KOMBAL


Le vent m’a poussé sous génaker pendant une petite heure, juste avant arrivée à Telukkombal, village situé dans le nord-est de Lombok.

Nous contournons une ferme perlière …


… avant de prendre un coffre dans le sud de la baie.

Nous sommes justes derrière l’ambulance.

Autour de moi, outre l’ambulance, il y a de jolis bateaux de transport de passagers aux vernis impeccables.

D’autres embarcations transportent les matériaux de construction et l’avitaillement pour les îles Aer, Meno et Trawangan distantes de 2 à 3 miles.

Le lendemain matin, le tenancier de la gargote voisine emmène le capitaine à la station-service.
Il revient une heure plus tard avec les quatre jerrycans de 20 litres de gasoil.

Le tout sur une moto chargée comme un mulet, c’est-à-dire avec les jerrycans suspendus sur ses flans.




Avant midi, le coffre est largué …
 




... une heure plus tard, nous sommes à Gili Aer.  



 

GILI AER
 



 

Je suis de nouveau sur un coffre, face à la plage qui est envahie par les bateaux qui font la liaison avec Lombok.
 

Je suis assez près de la plage pour que de jeunes garçons dynamiques arrivent jusqu’à mon bord.

Ils visitent et sont bien vite conquis par mon trampoline.
 

L’île est un nouveau haut lieu du tourisme indonésien.




Les boutiques qui accompagnent un tel développement …



 … fleurissent avec ordre et discipline.





 Il n’y a pas d’arrêt des travaux pendant la saison …




 … et le front de mer ressemble à celui de La Baule ... quand mon capitaine avait 3 ans.
 


Les descendants de Denis Papin ne sont pas les bienvenue. Il n'y a ni voiture ni moto ni scooter. Les déplacements sur l'île se font à pieds, à cheval ...

 … où en vélo.

Des scooters sillonnent parfois les rues, mais ils sont électriques.
Ils n’ont pas de problème d’autonomie : l’île fait à peine plus d’un kilomètre de diamètre.
 



Deux jours plus tard, nous partons au petit matin.

 




La matinée s’étire sans l’ombre d’une risée.
 

Nous longeons la côte nord de Lombok.

A 11h30, le vent se lève : 14 nœuds bien de face, dans l’axe de la route.
Le foc est roulé au 1er point et le premier ris est pris dans la grand-voile.
 


A 15h30, nous embouquons le passage de Sungian entre Lombok et Gili Lawang.

Le vent adonne en faiblissant à 8 nœuds.
Le courant est avec nous : le paysage défile vite.





SUNGIAN

 


Moins d’une heure plus tard, je suis à l’ancre face au village de Sungian.
 


Quelques bateaux locaux au mouillage me tiennent compagnie.
 


Et samedi soir ou pas, les pêcheurs partent labourer la mer au coucher du soleil.
 


Le capitaine prend son petit déjeuner à la même heure que les gens du village. La fumée des foyers en témoigne.
 


Les jukungs rentrent, la cale pleine de poissons. C’est du moins ce que nous leur souhaitons.
 

L'escale est très courte mais il nous faut gagner vers l’Est tant que le courant nous est encore favorable.

A 6 heures et demi, les machines tournent, l’ancre est sur la poutre.


Deux îles sont maintenant doublées.


Notre route vers l’Est continue, cap sur l'île de Sumbawa.




A suivre ...







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