mercredi 7 mars 2012

Sal ---> Boa Vista


 Me voilà donc mouillée à Palmeira (Sal), dans l’archipel du Cap Vert. Le pavillon jaune de quarantaine est envoyé pour demander la venue des autorités (immigration, douanes, police, autorité sanitaire). C’est pour la bonne forme et le respect de l’étiquette navale : personne ne viendra me voir. Yves et Guy se rendront à la police … dans quatre jours. Demander un tampon pendant le carnaval ! C’est se moquer des traditions.
Cependant, Guy continue de prendre des photos : toutes celles qui suivent sont de lui.










Ils débarquent et traversent  le village de Palmeira.  Bien calme en début d’après-midi






Pas un escudo cap verdien en poche  c’est à pieds qu’ils se rendent à l’aéroport pour tirer de la monnaie. Plus de 5 km, c’est le marathon des sables pour un marin.








L’occasion d’un premier aperçu des paysages de l’île de Sal. Entre les volcans, des pierres volcaniques.






Passage par les faubourgs d’Espargos. Des maisons d’un style déjà vue à Saint Louis, avec du linge qui sèche dans la rue.
Le port de Palmeira









Retour à Palmeira (en voiture cette fois). C’est la préparation du carnaval à l’école maternelle.








Et graissage du baby-foot : il doit tenir  toute la durée du carnaval.








Village de Palmeira. Une maison de pêcheur d’après la fresque et le maillot rayé qui sèche.






Avec cette photo, si les cartes sont perdues, on s’en sortira. Surtout grâce à la rose des vents.
La Place Centrale : le calme d'une place de village tout simplement.








C’est certain : d’autres bateaux et d’autres marins sont déjà passés par ici.







Va et vient sous le soleil : seul le chien reste à l’ombre






Le port est avant tout un port de pêche (moi,  je suis tout au fond gauche)








Au retour des bateaux, grosse activité.








Hommes et femmes découpent, nettoient, préparent le poisson.










C’est un travail assis, comme un travail de bureau.








L’essentiel, c’est d’avoir son petit coin pour travailler.
La saline de Pedra de Lume





Visite de l’île : ils sont partis vers deux heures de l’après-midi et ils étaient de retour le soir. Première étape : Pedra de Lume sur la côte ouest, à 10/15 minutes en voiture. Un cratère de 1200 mètres de diamètre enferme la saline.






Comme dans les marais salants de  Batz-sur –mer, des petits tas de sel sont déposés pour les touristes.








Le procédé de production est le même que partout ailleurs ; l’eau se concentre en sel et devient rose comme un flamand du même nom.








Un des problèmes de cette saline au milieu d’un volcan, c’est qu’il faut passer toute la production de sel par-dessus le cratère pour atteindre la mer. En 1805, un tunnel est creusé : il est quand même bien haut.
En 1920, les Salins du Midi reprennent l’exploitation du site et installent un téléphérique (en rognant quand même un peu sur le sommet).








Il permet d’acheminer le sel jusqu’au bord de la mer, sur l’autre versant  du cratère.








La station d’arrivée est toujours debout à défaut d’être opérationnelle. Les Salins du Midi ont vendu le site en 1999.








Du bel ouvrage en bois.






Les barges de transbordement du sel rouillent tranquillement, les deux yeux grands ouverts.










Le remorqueur en fait autant, mais le regard est plus éteint.










 Santa Maria








Route vers Santa Maria tout au sud  l’île : pas plus de 15/20 minutes de voiture.




En cours de route, un peu de verdure : à ne pas rater, c’est rare sur cette île aride.








Santa Marie, vaste complexe touristique, un des premiers créé dans l’archipel.










Quelques pêcheurs maintiennent leurs activités : il y a du poisson dans la brouette sur le ponton.








Il change de brouette une fois découpé et lavé. A noter que la brouette est un moyen de  manutention très utilisé sur l’île.












Canaval à Espargos








Arrêt à Espargos sur la route du retour : la place de l’église … il y a de la musique quelques rues plus loin.

Eh oui, c’est toujours carnaval. Voici le premier orchestre.
Des danseuses en vert. Pourquoi en vert ?






D’autre en orange. Pourquoi en orange ?




Il y en a en jaune …Pourquoi en jaune ? (pas toujours facile de faire un commentaire). 
La suite : toutes les couleurs de l’arc en ciel défilent sur les épaules des jeunes filles de la ville.


Retour à bord : le moteur de l’annexe est toujours chez le marchand et le marchand n’est pas encore identifié. Résultat : l’équipage fait du muscle tous les jours pour aller à terre et revenir. A fond la forme.


Monte Leste










Randonnée pédestre à Buracona, au pied du volcan Monte Leste dans le nord de l’île










Les pierres sont volcaniques.










Les grottes sont également volcaniques.






La marche contre un vent d’alizé toujours très soutenu et que rien n’arrête oblige le randonneur à retourner sa casquette (influence des coureurs cycliste ?).






Eh bien le voilà. Il a une belle tête de volcan, sans fioriture. Réflexion de Guy, professionnel de la montagne : « J’ai gravi beaucoup de m…, mais celle-là,  c’est non ».








Traversée Sal - Boa Vista


Le tour de Sal est fait ; lundi en fin de matinée, les formalités d’immigration et de clearance sont faites. Je peux tourner mes étraves vers le large.






Donc ce lundi 20 février, nous quittons Sal un peu avant 13 heures. Le vent est de nord-est bien entendu.
Malgré le soleil, il faut se couvrir. Prudent (ou échaudé), l’équipage m’a mis 3 ris dans la grand-voile.










Passage de la pointe Est de Sal, toujours avec un vent portant.








La traversée jusqu'à Boa Vista à la vitesse de 9 à 10 nœuds. La grand-voile réduite au maximum suffit  tout à fait.




Quatre heures plus tard, Boa Vista est en vue. C’est Guy qui aura la double.
Nous arrivons directement sur sa capital de l’île : Sal Rei.




Contournement de l’îlot Sal Rei qui ferme la baie toujours du même nom. Aucun tir à partir du fort : je suis certainement reconnu comme navire ami. La ville a plusieurs fois été attaqué dans le passé par des pirates ou des corsaires du roi (le résultat est le même après le pillage).








Mon capitaine prépare l’arrivée : rouler le foc, démarrer les moteurs, affaler la grand-voile, préparer l’ancre.
18 heures : je suis au mouillage dans le sud de la baie, sur une zone sableuse. Une traversée rondement menée, sans fatigue ni pour moi ni pour mon équipage.


Matinée de repos : la traversée a été dure. Nous avons eu à déplorer la disparition de la casquette de Guy, tombée à la mer vers 5h15 du matin, à un mile de la Punta Norte. Une casquette Musto qui avait beaucoup d’années de service ; malheureusement, la sécurité n’était pas à poste et le vent l’a emportée lors de l’affalage de la grand-voile. Son propriétaire scrute l’horizon, en vain. Nous ne la reverrons plus.

1 commentaire:

  1. decidement ton capitaine ne manque pas de sel !!!!il navigue de saline en saline :batz ,les salins du midi et maintenant salins de sal !!!

    RépondreSupprimer